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30 09 2005

Question con du vendredi (1)

Aujourd'hui, ma question con sera la suivante :
"Mais pourquoi diable blogues-tu?"

Cette question tout le monde se l'est déjà posée, c'est toujours un peu elle qui décide des directions que prennent les blogs, de ce qu'on met ou de ce qu'on ne met pas dedans. C'est de plus une des premières questions qui viennent à l'esprit des gens qui découvrent le blog.
J'ai lu je ne sais plus où qu'un blog ne pouvait pas être un journal intime puisqu'il n'avait déjà pas la première qualité d'un journal intime qui se veut... intime. Et c'est vrai qu'un blog c'est fait pour être lu par d'autres, de préférence plein, alors question intimité...
Mon carnet à moi, il n'est pas intéressant (toute fausse-modestie mise à part), il n'est pas novateur, pas spécialement drôle ni intelligent. C'est un gigantesque fourre-tout qui obéit à une loi simple : j'écris ce que je veux quand je veux (et là je viens de faire une percée monumentale dans l'analyse philo-socio-ce-que-tu-veux de mon blog). J'écris ce qui me passe par la tête pour le plaisir de l'écrire, et des fois j'arrive même à être content de ce que j'ai fait en relisant un billet (ok c'est rare mais de fois...).

En relisant mes premiers billets (c'est ) je dois dire que je suis moins déçu que ce à quoi je m'attendais. En retrouvant quelques photos, je dis aussi que je suis content de les avoir publiées. Et puis je sais que ce site à un avenir certain, parce que ce sera mon petit lien avec le reste du monde lors de mon voyage.

En conclusion à cette interrogation banale, une réponse banale. Je blogue parce que, et si toutes les réponses étaient aussi évidentes que celle-là ma vie serait plus simple.

Pour finir une petite tranche de rigolade chez Vinvin, qui explique aussi le pourquoi du comment : quand je lis ça, ça me donne envie de participer.

30 09 2005

L'heure est au concept

Passant du temps sur le net plutôt que de profiter du bel automne suédois qui s'offre à moi, je me suis rendu compte que de plus en plus de blogs cherchent un concept pour se renouveler. Cela va du concept élaboré (chez Matthieux par exemple) ou bien plus simple - mais non moins intéressant (chez Lola), et c'est parfois juste pour le plaisir d'écrire, parfois pour essayer de se renouveler.

Moi j'ai rien de spécial à renouveler, mais par contre j'aime bien écrire. Alors je me suis inventé mon concept à moi, qui aura en plus le mérite de palier à mes manques passagers d'inspiration sans être trop contraignant. Je vous laisse le plaisir de découvrir mes sept rubriques au fur et à mesure de la semaine (en plus ça me permettra de changer d'avis au cas où...).

29 09 2005

Histoire et technique

Conférence d'une heure sur les scenarii possibles concernant l'approvisionnement en énergie. Un intervenant dynamique et intéressant, qui au détour d'une petite rétrospective des différentes sources d'énergie utilisées selon les époques nous sort, pince sans rire :
"You know, it is with coal like with stone."
Et devant nos mines déconfites :
"Stone Age did not end because mankind ran out of stone..."
Y'a pas à dire, en fin de journée ça remotive une assistance.

Vous savez, il en est de même du charbon et de la pierre.
L'Âge de Pierre de s'est pas terminé parce que les Hommes n'avaient plus de pierres.

27 09 2005

Humeur bucolique

Je ne me souvenais plus pourquoi j'aimais tant l'automne. Je me souviens maintenant :


Dommage qu'ici il soit si court...

26 09 2005

Impuissance et nostalgie

A jouer avec le feu il arrive toujours un moment où ça vous retombe sur la tête. A trop crier qu'on va bien et que c'est le pied forcément y'a des trucs qui finissent par partir en sucette. Et à dire que ses amis sont amoureux forcément il faut bien qu'un âne mystique se dise qu'un réajustement de la balance doit être opéré.

Et voilà, il l'a quittée. Rien que de très banal finalement, une histoire qui finit comme elle avait commencé, une situation ordinaire quoi. Et un constat cuisant, qui me frappe de plein fouet comme à chaque fois que je suis confronté à ce genre de problèmes : je suis incapable de guérir les gens, et encore moins à distance. Je ne sais pas trouver les mots, je ne sais pas non plus faire diversion... Je ne sais qu'écouter, et quand on me dit "bon ben ça sert à rien d'écrire des pages sur quelque chose qu'on peut pas changer", je ne peux que constater mon impuissance.

Et effectuer un inévitable retour en arrière. Quand elle était tout pour moi, quand j'aurais remué ciel et terre pour lui faire plaisir. Quand elle venait pleurer chez moi aussi, qu'elle s'endormait à moitié sur mon lit. Quand j'avais l'impression de ne pas être totalement inutile en somme.
Je me souviens, juste avant qu'on ne parte chacun de notre côté, elle m'avait dit que ça ne serait plus jamais pareil, qu'on ne serait plus jamais proche de la même façon. Sur le coup je m'étais révolté contre ce que je pensais être du pessimisme primaire, parce que je pensais que le pessimisme primaire créait de lui-même ces situations noires imaginées. Mais elle avait raison.

J'aimerais pouvoir la prendre dans mes bras ce soir, sécher ses larmes, lui dire des phrases aussi débiles que "demain ça ira mieux", "c'est pas plus mal comme ça" ou "tiens voilà le rouleau de pq si tu veux te moucher". J'aimerais qu'elle sente que je suis encore là, pas de la même façon bien entendu, peut-être pas tout à fait avec les mêmes sentiments.

J'aimerais lui dire qu'elle est encore et toujours ma meilleure amie.

24 09 2005

Bilan sur trois jours

Ca me titillait depuis quelques années. Je n'avais jamais vraiment cherché de cours (encore un coup de mon amie la flemme) mais l'idée de faire des saltos, vrilles et autres flips restait dans un coin de ma tête avec la certitude qu'un jour...

Et voilà! Un pote motivé (encore plus que moi), un cirque très connu et une école vraiment sympa, et c'est parti! Jeudi dernier, premier cours d'acrobaties, et en moins de deux heures, l'inconcevable : je sais faire un back-flip!
Jusqu'où ira-t'il...

  • Le bon plan de Stockholm (merci Peter)

Ca s'appelle Ugglan Lysy Pingwin (mais Ugglan marche très bien aussi), c'est à Södermalm, et c'est un concept tout autant qu'un bar : dans le caveau du fond, on peut jouer à la pétanque ou au ping-pong. Avec apparemment des concerts régulièrement et dans une ambiance bon enfant, un bar à découvrir!

  • Les joies du sport

Après quelques temps assez peu consacrés au sport (à quelques sauts près) je me suis remis à la natation et donc mis à l'acrobatie. Je confirme : j'ai des muscles et ils se font une joie de me rappeler leur existence.

  • Mes amis sont amoureux

Et je suis même pas jaloux (!).

21 09 2005

Une école d'ingénieur ça sert à devenir... ingénieur?

Je me marre. Un peu jaune, mais je me marre.

Tout d'abord une mise au point pour les ptits nouveaux (ils sont TRES nombreux) si je suis en Suède (car je suis en Suède) c'est pour terminer mes études d'ingénieur (car j'étudie l'ingénierie). Théoriquement donc, et si j'arrive à trouver ce p%#||@ de stage de fin d'études, je devrais avoir mon diplôme d'ingénieur horizon septembre 2006. Que dis-je, MES diplômes (je me la pète si je veux, suite et fin).

Mes joyeux copromotionnaires qui n'ont pas eu la chance de s'expatrier, ou qui ont joué les ptits bras avec un séjour d'un an (bouuuuh) seront eux diplômés mi-octobre. Et en organisant une session retrouvailles, qu'apprends-je? Mlle N., dégoûtée par son année de management (quelle idée aussi) a décidé un virage à 180° et va se lancer dans l'évènementiel. Bon j'avoue je sais pas trop en quoi consiste exactement "l'évènementiel". D'un autre côté je sais pas trop non plus en quoi consiste exactement le métier d'ingénieur alors.

Ajoutons à ça Mlle N. bis qui veut se lancer dans l'associatif, M. E. qui s'est expatrié en Nouvelle-Zélande faire une pseudo-thèse (allez je déconne boude pas elle est cool ta thèse... euh elle consiste en quoi au fait?) et M. E. bis qui se lance dans le jonglage... Et on obtient une bande de pote élèves-ingénieurs diplômés mais qu'en ont pas grand chose à carrer (j'exagère à peine).

Dès lors comment me motiver moi? Mmh? Parce que franchement après mon ptit tour d'un an, mon remboursement de prêt, je me verrais bien... je sais pas moi moniteur de para par exemple (exemple totaaaalement pris au hasard vous pensez bien). Enfin bon en attendant je me marre quoi. Un peu jaune mais je me marre...

21 09 2005

Watapou, un blog qui fait réfléchir

Peu d'entrées, des billets assez longs mais plutôt intéressants... Watapou, un blog à lire et lier.

L’habitude qu’on a de vivre dans un monde qui nous prémâche tout, et où l’on va jusqu’à consommer même nos relations, fait qu’on ne fait plus d’effort pour rien. J’essaie d’aller un peu au-delà des habitudes. Il n’y a pas d’équilibre ailleurs que dans nos volontés d’en voir autour de nous. Si j’ai une critique à émettre, n’attendez pas que je vous rappelle que je vous aime. Rappelez-vous en, tout simplement. Je ne suis pas responsable des manques de confiance en soi des autres, ni des anxiétés, des névroses en général… Lorsqu’un jour j’ai eu peur de perdre un ami cher, il m’a répondu : “Fais-moi confiance, ou tais-toi. Mais ne me blâme pas pour tes peurs.”

Watapou in Sorti du placard

EDIT: Suite à un crash de selfhosting.net, Watapou a déménagé chez free.fr - liens modifiés.

21 09 2005

La maturité ça sert à rien

Hier soir ma voisine me demande au cours d'une conversation sérieuse : "quel âge as-tu?".

Après ma pirouette d'usage (l'humour étant ma seule arme quand je suis gêné) je suis bien obligé de lui dire mon âge et me prendre le compliment attendu dans la gueule. Mûr. Que répondre à ça. Surtout qu'elle a le même âge que moi et que je lui aurais facilement donné deux ans de plus, la trouvant pour le coup assez mûre, et certainement plus que moi.

Car boudiou de boudiou, la maturité ça sert à rien. Et d'abord c'est quoi la maturité. Est-ce que réfléchir sur soi, sur ce qu'on est et ce qu'on veut, chercher des réponses ... Est-ce que c'est ça la maturité? Est-ce que c'est trouver les bonnes réponses? Ou se poser les bonnes questions? Ou tout simplement refuser de simplement prendre la vie comme un train, mais plutôt la décortiquer pour en tirer le meilleur? Si on reprend une définition commune :
Maturité (de la raison, de la pensée, du jugement) : Terme ultime du développement de l'esprit (TLF, un dictionnaire français qu'il est bien)
on est en droit de douter (optimisme oblige) qu'une maturité intellectuelle puisse véritablement avoir lieu. Ce serait accepter que l'esprit humain, à un moment ou à un autre, cesse de se développer. Et quand bien même ce serait le cas, comment juger si cet état est atteint? Et puis que dire ce cette maturité de tous les jours, celle qui fait dire de quelqu'un qui réagit de façon pondérée à une situation inhabituelle (typiquement porter plainte pour un vol sans paniquer ou se lamenter inutilement en ne rien faisant) qu'il est mûr?

Donc je le dis et le répète, la maturité ne SERT A RIEN! Je ne veux pas être mûr! Mûrir à la limite, mais si c'est pour ne jamais atteindre le but. Je veux rester un grand gamin pas fini, qui s'étonne de tout et qui sourit béatement (et bêtement aussi un peu) en regardant la vie. Je ne veux pas atteindre mon apogée intellectuelle, ni mon développement ultime. Déjà que tendre vers un idéal c'est fatiguant alors vivre un idéal, qu'est-ce que ça doit être! Et surtout, surtout, je ne veux pas agir de manière pondérée. La folie douce de tous les jours est trop bonne à vivre.

De toute façon la maturité c'est chiant, et c'est toujours le reflet d'un jugement extérieur. Je me fous du jugement extérieur (!!!warning!!!! il y a un peu d'intox là-dedans... juste un peu). Et comme je le disais il y a quelques temps (oui se citer c'est complaisant mais qu'est-ce que c'est bon! ça aussi je l'ai déjà dit) :
J'aime pas les gens. Les gens ça sert à rien. Beuh.

(et comme ça personne viendra plus me dire que je suis mûr. Na.)

20 09 2005

Influence Helvète

Il est des choses qu'on ne choisit pas dans la vie, au rang desquelles son pays de naissance et sa nationalité (avec un début pareil si je ponds pas un essai philosophique ou sociologique il y a maldone). Et puis il y a des choses qu'on ne comprend pas bien sur l'influence que ces choses (les premières, celles qu'on ne choisit pas) ont, et qui perturbent un peu (les choses qu'on ne comprend pas, celles-là même qui sont influencées par les choses qu'on ne choisit pas).
Là normalement j'ai perdu 50% de mon lectorat, donc à vous deux qui restez je vais donc vous faire un révélation : je suis franco-suisse. Mmh? Ah ouais je crois que je l'avais déjà dit en fait. Bon. De toute façon c'était pas ça LA réflexion du jour.

Donc je suis franco-suisse, et je me plais à le dire parce que ça fait djeunz cool (oui je sombre parfois dans la recherche de popularité, je suis faible que voulez-vous)(mais très vite j'arrête parce que ça marche pas des masses. je suis faible vous dis-je) et aussi parce que l'air de rien ça a une véritable influence sur moi. Une de ces influences qu'on ne comprend pas (je ne vous renvoie pas au paragraphe du dessus, vous commencez à comprendre le principe j'espère).

En fait un jour je me suis réveillé, et on m'a dit "tiens voilà ton passeport suisse" et moi j'ai dit "cool un passeport pas comme les autres, plus grand et plus rouge, qui dure vachement plus longtemps". En fin de compte un grand passeport c'est très chiant quand on voyage (heureusement le passeport suisse 2.0 a fait son appartition avec puce biométrique et traceur international... ahem), la grosse croix sur fond rouge fait penser aux policiers malgaches qu'on fait partie de la croix rouge (sur fond blanc... passons) et si le passeport dure plus longtemps c'est parce qu'il est plus cher. Enfin était, je crois que maintenant c'est du kifkif.

Dans la vraie vie, le passeport suisse ne change rien. On se recouche le soir, même pas avec son passeport dans les bras parce qu'il est conservé au chaud dans le bureau de maman (et aussi parce que mon chien en peluche m'en aurait voulu à mort), on n'en rêve même pas la nuit, et le lendemain on a à moitié oublié qu'on est suisse aussi. Dans la vraie vie, le passeport suisse ne change rien donc.
Au début tout du moins. Au fur et à mesure, on se dit qu'avoir des cousins en Suisse c'est l'opportunité de découvrir autre chose, une autre vie, d'autres activités peut-être. On se rend compte que partir en vacances en Suisse, c'est aussi un peu aller chez soi, comme on découvrirait une région de France. On commence à s'intéresser à la vie, l'histoire, la culture ou la politique suisses comme françaises, on pointe les différences en souriant. On se sent influencé, quoi qu'il en soit, alors que finalement on n'y a jamais vécu, en Suisse.

Et c'est là tout le problème, tout mon problème. A la question "te sens-tu plus français ou suisse", je suis bien forcé de répondre français, n'ayant jamais vécu qu'en France. Ca me fait mal d'être obligé de choisir. Français donc, mais... pas complètement quoi. Au final je ne me sens ni vraiment français, ni vraiment suisse. Ni franco-suisse en fait. Une sorte de désincarnation que je n'ai jamais vue venir mais que je suis tenu de reconnaître, et qui ne m'embête pas plus que ça finalement. Aux remarques désobligeantes sur l'accent suisse (qui n'est en fait souvent que l'accent de Neuchâtel, mais un bon français se soucie-t'il du nombre d'accents suisses?) je ne vois qu'une sorte de parisianisme étendu, qui veut que différent=péquenot. Du repli des Suisses sur eux-mêmes, vouant un racisme certain pour les Français frontaliers, arrogants et stupides, je ne peux que me désoler. La double nationalité m'a forcé à prendre du recul sur ce point particulier, et finalement un peu sur l'acceptation de l'autre en général.

20 09 2005

Je me la pète si je veux le retour

Juste pour faire bisquer certaines personnes, rire d'autres et franchement n'en intéresser qu'une infime partie, voilà mes cartes à moi :

Une carte du monde
Les pays que j'ai visités à l'heure actuelle, ce qui représente 22 pays et... 9% du monde.

Une autre carte du monde
Et là c'est ce qui devrait être dans un an et demi. 39 pays et 17% du globe (quand même!).
En tout cas je suis rassuré, j'ai encore de quoi m'occuper et pour pas mal de temps (sans compter qu'un pays se revisite, encore, et encore, et encore...)

Sources : Ma vie (ahaha je suis trop drôle) et www.world66.com.

19 09 2005

Frustration matinale

Petit déj dans la cuisine, seul. Mon esprit vagabonde, comme à son habitude. La confiture coule de ma tartine et manque de s'écraser sur mon T-shirt blanc.
Karin entre, allume la lumière et me lance un :
- Du schriktschsch bip bip bip scrschrch i mökret?
Moi:
-Gn? I mökret?
Elle:
-Ja! ... Mmh du vet du schrschrschrsch bip bip schrsch! I mökret!

Intense réflexion. Je connais ce mot. Mökret. Prononcer meuh-creute. Bon déjà le eute de la fin c'est l'article, ça c'est facile. Mais alors möker, möker... Jaha! Dans le noir! J'avais pas allumé la lumière! Vite, montrer que j'ai compris... mmh que dire que dire... Ah oui!

-Ja det är för jag är inte vacker... nej vacken vacken ahah... Och jag föredrar att titta på ingenting på morgonen och... ja...
Oui c'est parce que je ne suis pas beau... euh non réveillé, réveillé ahaha je suis trop con quand même... Et je préfère ne rien regarder le matin, c'est super nul comme phrase ça et... ben je crois que je vais aller me ridiculiser dans ma chambre au moins personne ne m'y verra...

Ou comment prendre bien conscience de sa non-maîtrise du Suédois.

18 09 2005

Je me la pète si je veux

Reçus à la fin de la saison du spex, cette superbe rose et son petit mot gentil :

Une belle rose

nel, le meilleur étudiant en échange! Anders & Tove

Ok le meilleur étudiant en échange c'est surtout parce que j'étais tout seul
Tove c'était la responsable de l'orchestre
Anders c'était le chef d'orchestre
Et pis ben nel c'est parce que les gens ils savent pas que mon vrai nom de star c'est Yo.

17 09 2005

La Haine

C'est l'histoire d'une société qui tombe
Et qui pour se rassurer se répète tout au long de sa chute
"jusqu'ici tout va bien, jusqu'ici tout va bien, jusqu'ici..."

Mais l'important c'est pas la chute,
C'est l'atterrissage.

J'ai revu ce film de Mathieu Kassovitz hier soir, et il me fait toujours le même effet. Un bon film, bien ficelé, plausible et dont la tension monte en puissance jusqu'au final qui prend au bide.
Il est évident que la vision des cités, si elle n'est pas idyllique, n'est pas tout à fait objective non plus. Les flics sont presque tous pourris ou ridicules, sauf le rebeu "grand frère" et le nouveau qui ne sait pas comment réagir à l'inévitable interrogatoire très musclé de deux collègues fascisant ; à l'inverse les jeunes de la cités sont presques tous sympathiques ou au moins attachants. Mais on accepte volontiers ce travers, par ailleurs très bien adapté au point de vue du film (le spectateur suit les trois jeunes durant presque 24h, et le narrateur est un des trois). De toute façon ça ne fait que très léger contre-poids à ce qu'on peut voir au JT.

Et ça fait prendre conscience de deux choses (je parle surtout pour moi, puisque mon avis est celui auquel je me réfère quand je veux savoir ce que je pense comme dirait l'autre*) : d'une, du malaise que la cité et sa mise à l'écart peut engendrer ; de deux, la méconnaissance complète qu'on peut avoir de ce genre de choses. Et même de l'imaginer, je crois qu'il reste vraiment difficile de se faire une idée juste du problème. Là encore les médias et leur battage constant et biaisé n'y sont pas pour rien.

Là encore, on n'a pas fini d'être pris pour des cons**.


\*) L'autre c'est Pierre Desproges. J'anticipe tout commentaire d'une certaine Québecquoise qui se gausse de mes références plus ou moins implicites à chaque fois que j'en fais : toute information peut être trouvée , ou , ou bien encore .


**) Oui en ce moment les médias m'énervent. Le Monde par exemple, journal sacro-saint censé être complet et impartial, a une vision de plus en plus marquée de l'information (ce qui en soi n'est pas forcément gênant, à condition au moins de l'assumer). Sa version électronique publie les mêmes dépêches que Yahoo!. Les journalistes se sentent aussi puissant que les politiques, pensent comme eux être capables de traiter, comprendre, analyser et expliquer TOUS les sujets sans exceptions, et lorqu'il font appel (rarement) à des spécialistes pour expliquer les choses, il déforment (tout le temps) les propos jusqu'à les rendre (souvent) incomplets, inconsistants voire contraires à leur idée initiale.
Lorsque les médias apprendront l'humilité...

16 09 2005

Il doit s'en frotter les mains

Je ne sais pas comment l'information est traitée par la télé, mais ce qui est sûr c'est que vu du net, notre cher Premier Ministre doit se réjouir de la pub qui lui est faite. Et vas-y que je te taille un costard de Président par là, et voilà une petite remarque sur ta stature qui devient crédible, et encore une couche d'interlude présidentielle à New-York. Il n'en demandait pas tant!

Mais enfin réfléchissons quelques secondes : le Président incapable de se rendre au sommet de l'ONU, quoi de plus normal qu'il se fasse remplacer par... son Premier Ministre??? Aurait-il fallu envoyer le Douste histoire de ridiculiser encore un peu plus la France auprès de l'opinion internationale? Ou Sarko-aux-dents-longues afin de ménager son ego? Il n'y a vraiment pas matière à polémiquer pendant des heures, et les complots sont là où on veut bien les voir. Ne confondons pas une situation imprévue qui arrange certains, et une situation créée afin d'arranger quelqu'un.

Car dans toute cette histoire, si quelqu'un essaie de nous imposer un dauphin à Chichi, c'est bien les médias. Et bien loin de dénoncer toute mise en avant carriériste, tous les journaux s'empressent de sauter à pieds joints dans le plat, tout en se drapant dans l'obligation de rendre compte du climat politique. J'ai comme l'impression qu'on n'a pas fini d'être pris pour des cons.

EDIT : Ok maintenant c'est le porte-parole de l'Elysée qui s'y met. Mais si tout ça n'était pas relayé instantanément et 1000 fois par jour par les médias aussi...

15 09 2005

Les personnes qui marquent

Il n'y a pas de règle, pas de type précis : parfois, sans que l'autre ne fasse quoi que ce soit de spécial et sans qu'il ou elle s'en aperçoive la plupart du temps, je suis juste séduit. Je fonctionne beaucoup au "premier contact", et si une personne me plaît tout de suite, il y a de fortes chances pour que cela dure ; inversement si une personne me déplaît, il faut généralement que je fasse un gros effort pour lutter contre ce premier sentiment.

Et puis il est des personnes qui marquent tout ou partie d'une vie de leur empreinte, des personnes qui m'impressionnent et que j'admire. Des personnes qui au détour d'une bouchée de tagliatelle al pesto milanese (étudiant oblige) demandent l'air de ne pas y toucher si la vie de tous les jours a un sens. Qui prennent un violoncelle et envoûtent d'une composition très modeste, mais faite maison. Qui sont prêtes à tenir le col d'un malheureux aviné qui pleure son amour perdu au dessus d'une cuvette. Qui entreprennent avec la plus grande humilité ce qu'on n'aurait jamais osé faire. Ou tout simplement qui disent les bons mots au bon moment.

A la question du sens de la vie, et après m'être à moitié étranglé, j'avais répondu en substance que je voulais croire que tout n'était pas vain, et qu'en attendant d'en obtenir une réponse définitive un premier pas était de vivre en accord avec ses principes et ne pas se donner prétexte aux regrets. Une réponse très égoïste finalement. Je pense que se donner les moyens de marquer les autres, au sens noble du terme : les soutenir, les écouter, les faire réfléchir, les aimer ; ce premier pas-là est bien plus important. Mais pour en être capable, encore faut-il passer par une acceptation de soi, de ses principes, de ses propres faiblesses et échecs. Un premier pas pour soi à faire suivre d'une longue promenade avec les autres.

14 09 2005

Diversion automnale

Je suis sorti ce matin direction l'univ, avec le sourire et une veste. Le temps humide soulevait des odeurs de sous-bois assez agréables et une fine pluie venait compléter ce tableau d'automne idyllique. Dans quelques temps les feuilles seront rouges et jaunes, le thermomètre baissera encore de quelques degrés et les nuages se feront encore un peu plus présents ; tout ce qui donne à l'automne sa réputation de mélancolie et qui me fait aimer cette saison par-dessus tout. En moins de cent mètres j'avais décidé de faire tout le trajet à pied. J'avais des sortes de bouffées de joie, de celles qui donnent envie de rire tout seul, de sauter partout, de respirer à plein poumon et de crier à tue-tête. Je me sentais bien, libre, heureux. Savoureuse insouciance. A cracher ainsi mon bonheur à la face du monde, je crois bien qu'il y a quelques temps je me serais haï.

Un bonheur n'arrivant jamais seul, je retrouvais l'inspiration. Cette petite coquine a malheureusement la fâcheuse habitude de surgir quand je n'ai aucun moyen de la concrétiser. Mais finalement ce n'est pas si grave. J'aime à penser qu'une bonne idée, si elle est bonne, apparaît et disparaît à son envie, mais finit toujours par revenir après un petit tours, parfois changée et parfois non. Pour une fois j'arrivais même à penser à Rousseau sans éruption cutanée immédiate : un mec qui a écrit Les rêveries du promeneur solitaire ne peut être totalement exempt d'intérêt.

Et puis le vent s'est levé, et ce que je sentais sur mon visage n'était nullement sa douce et puissante caresse mais bien mes cheveux fouettant sans ménagement de droite et de gauche. Et me voilà pestant contre tout et tout le monde, et jurant que si je n'arrivais pas à attacher ces rebelles correctement d'ici quelques jours, ils allaient tâter de la tondeuse. Me pressant de trouver un abri, je me suis dit qu'il était bien dommage de sacrifier un si beau moment de poésie à des choses aussi terre-à-terre. Versatile condition que celle de l'homme.

Ce billet est tout spécialement dédicacé à la personne qui se plaignait s'étonnait que je ne parle plus aussi souvent qu'avant de ma crinière. Lacune réparée.

11 09 2005

Du cynisme

Son retour fait grand bruit, son marketing impressionne ou énerve, je veux bien sûr parler de Max. Comme j'avais parcouru son blog et que j'avoue sans honte qu'il m'avait plu, au moins son début, je me suis intéressé au phénomène. De toute façon pour passer au travers du phénomène il fallait vraiment le vouloir, vu que tout le monde en parle et qu'il est même censé passer ce soir à la télé française (là j'avoue que je n'en sais pas plus, la télé française m'étant pour l'instant aussi connue que la topographie des îles Marquises).

Ce qui m'a séduit dans son blog, c'est tout à la fois qu'il dénonçait ce que beaucoup pensent tout bas et ressentent sans oser crever l'abcès, j'ai nommé l'ennui profond dans l'entreprise ; qu'il rentrait dans le lard des préjugés communs tout en incarnant un beauf pétri du même type de préjugés ; qu'il écrivait avec un certain talent ; et puis aussi finalement que c'était la première fois que je m'intéressais de plus près à un blog.

Et puis je me suis lassé. L'intrigue s'est essoufflée avec le temps, la polémique sur l'identité de Max ne me faisait pas vraiment rire, les ficelles devenaient trop grosses, en bref je trouvais que le succès du blog l'avait quelque peu perverti. Et puis il y a aussi eu de la lassitude face au cynisme du personnage et des situations. J'ai moi même usé et abusé du cynisme pendant quelques temps, à différents niveaux. Avec le recul je me rends compte que c'était pour paraître plus grand, plus mûr, genre "je suis celui qui a tout compris et la compréhension ne m'a rien apporté". Le problème du cynisme, c'est qu'il plonge celui qui le pratique dans une spirale dont il est difficile de sortir. A force de voir tout en noir, de dire tout en noir, on finit par vivre tout en noir et de créer ce qu'on dénonce. Pour revenir à Max, c'est donc un cadre qui s'emmerde et qui trouve sa société pathétique, mais qui en la critiquant si bassement et si souvent devient un membre à part entière de cette société pathétique. Et j'en ai eu marre de cette impression d'enfermement, de cul-de-sac. Je me suis dit que dénoncer un système, soit, mais se complaire dedans, non. Il est toujours plus facile de se plaindre que de changer. Moi j'ai surtout changé de lectures.

Et puis j'ai écouté son interview par le grandméchantloupdublog LLM. Et je dois dire que le discours ne colle pas tout à fait avec le blog, et donc certainement avec le bouquin qui reprend plus ou moins la même chose si j'ai bien compris : Max y prône le changement, la recherche du plaisir, la lutte pour la satisfaction, l'humanité non pas des entreprises mais des gens qui la font. La part de marketing dans tout ça ne m'intéresse pas. La position de LLM est bien celle où on l'attendait, pas de surprise de ce côté là. Mais surprise du côté "grand gamin" que semble être Max. Je pense que si il y a quelque chose à retirer de tout ça, c'est justement cette interview et l'explication de la position du bonhomme, bien plus convaincante en quelques minutes que dans tout ce qu'il a écrit. Parce qu'il n'est pas du tout question de cynisme dans son discours, parce qu'on a l'impression qu'il croit à ce qu'il dit (ou parce qu'on veut croire qu'il y croit). Parce que le discours résonne aussi avec quelques-unes de mes convictions : vivre et pas planifier, profiter, réfléchir et prendre du recul, ne pas tout prendre ce qui est dit pour argent comptant. Evoluer et mûrir finalement.

Pour information, la définition de cynisme (source Lexilogos), terme par trop galvaudé par les temps qui courent :

Doctrine des philosophes cyniques qui rejetaient les conventions sociales, les principes moraux, et vivaient selon les préceptes de la nature.
Mépris des convenances, impudence, effronterie.

Si le rejet des conventions sociales et des convenances me parle, n'avoir aucun principe moral et ne vivre que par l'effronterie me semble dénué de sens. Le tout n'est pas de savoir où on veut aller, mais bien au moins d'avoir une petite idée de qui on veut être.

EDIT : Apparemment l'émission c'était ONPP de MOF sur France 3 et d'après Vinvin le Max il s'est fait démonter.

09 09 2005

Les citations du jour

Une petite blague en anglais pour se détendre :

-To the optimist, the glass is half full.
-To the pessimist, the glass is half empty.
-To the designer, the glass is twice as big as it should be...

D'Eisenhower (1890-1969, trente-quatrième président des États-Unis d’Amérique de 1953 à 1961, Commandant en chef des forces alliées en Europe pendant la Seconde guerre mondiale, c'est vous dire si il avait oublié d'être con - merde je dis ça d'un militaire, je dois être souffrant) :

Plans are useless, but planning is indispensable.

C'est juste pour me faire du mal. Je suis incapable de ne serait-ce qu'imaginer faire un planning.

De moi, en référence à moi, parce que quand on fait dans la complaisance il ne faut pas s'arrêter à mi-chemin :

Parler beaucoup c'est prendre le risque de dire beaucoup de conneries.

D'autres l'ont évidemment dit en mieux mais on fait avec le talent qu'on peut.

08 09 2005

Comme un singe pendu à son arbre

Bon on peut dire que je suis quelqu'un d'assez tolérant dans la vie. Si si je vous assure! Par exemple j'accepte totalement qu'un inconscient tartine un hotdog avec de la fausse moutarde (note : est qualifiée de fausse toute moutarde qui ne sent pas prioritairement la moutarde, ce qui élimine directement la plupart des moutardes non-dijonnaises et en premier lieu la célèbre Thomy, immondice Suisse qui fait injure à ma partie helvète, et ne croyez pas le lien "moutarde dijonnaise thomy" du site c'est n'importe quoi. et oui des fois je suis intégriste bourguignon si je veux) ou bien même un de mes cheveux dans ma soupe ou plus récemment dans le gâteau à l'huile d'olive d'Estelle que j'avais amoureusement confectionné pour mon propre plaisir et celui d'une Suissesse dont j'aurai l'occasion de reparler (teasing quand tu nous tiens).

Bref tout ça pour dire que suis super tolérant comme gars quoi. Mais y'a un truc que je ne comprends pas, c'est comment on peut se coller façon ventouse à sa/son/ses chéri(e)(s). Attention je ne prône pas l'utilisation d'un mètre régementaire pour les amoureux lors de leurs déplacements communs en société (je ne suis que PARFOIS intégriste) mais bon c'est désagréable de parler à des siamois attachés par la bouche. Mais là je suis tombé sur bien pire, une situation frôlant le grotesque. En fait non on était en plein dans le grotesque.

Imaginez un couple enlacé dans le métro. Maintenant enlevez toute notion de romantisme, pas de vent dans les cheveux ou de pluie coulant sur des visages humides et souriants, pas de musique et pas coucher de soleil (enfin bon c'était dans le métro aussi, mais y'avait même pas d'affiche publicitaire vantant les plaisirs d'un coucher de soleil sur une plage des Caraïbes). Prenez un mec assez petit style survet' et une fille assez grande avec des bottes à talon style goth' (je précise que le style vestimentaire n'a rien à voir avec le romantisme mais c'est pour imaginer encore plus précisément la situation). Et là pour bien comprendre mon étonnement, vous nous accrochez l'ersatz de Marylin Manson au féminin à son ptit Zidane façon singe à son arbre, les pattes de l'une autour de la taille de l'autre.

J'en frémis encore...

07 09 2005

Il est une heure du matin

J'ai commencé ma journée fatigué. Mauvais présage s'il en est. Rajoutons à ça un mal de ventre terrible et une journée de folie : il n'est pas de meilleure perspective pour arborer dès le sortir de la douche un grand sourire. Mais bon une fois lancée la journée s'avale toute seule. On baille un peu, on profite de la fatigue pour se déconnecter de deux ou trois conversations insipides et on arrive tout doucement vers le soir. Et là pas moyen d'aller se coucher.

C'est assez énervant comme sentiment. Je sais que demain une autre journée de folie m'attend (de toute façon jusque samedi toutes mes journées vont être sympathiques), je sais que j'ai désespérément besoin de sommeil, je sais aussi que demain quand le réveil sonnera à 6h45 je le maudirai. Mais une force implacable me colle devant mon écran, et je vais de sites en sites, lisant plus ou moins attentivement les articles. J'attends le moment où mes yeux se fermeront tout seul et où il ne me restera plus que deux alternatives, dormir sur mon bureau ou me secouer et aller au lit.

En règle générale l'appel du lit est au final beaucoup plus fort que celui du bureau. Faut pas pousser quand même.

03 09 2005

Découvertes

Tout d'abord une superbe expression de ce qui mène ma vie et ce contre quoi j'essaie de me battre :

Idéogramme

"Let's live happily ever after, lying down" by Yves Henry.

Ensuite, découverte du revers de la médaille Erasmus : les amis apparaissent et disparaissent au fur et à mesure. Les liens que l'on tisse sont d'autant plus forts qu'on les sait éphémères, et les séparations laissent un grand vide que l'on s'empresse de combler par la découverte de nouveaux amis, dont la perte fera tout aussi mal. Sorte de fuite en avant perpétuelle.

Découverte également de l'étonnante capacité de l'esprit à se mentir à lui-même, et que la confrontation à la réalité ne se fait pas toujours dans la douceur.

Découverte enfin qu'un lever de bonne heure ne me rend pas systématiquement optimiste, mais qu'en général, si.

Tout ira bien puisque le choix ne nous est pas laissé.

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