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30 05 2006

What I miss about Sweden...

I miss the light during the summer, I miss this beautiful language, I miss those blue eyes, I miss the freedom I felt because I had no bounds, no interrogation about my future, no stress.
I also miss the opportunity to talk English whenever I wanted, without people staring at me as if I were a freak. I miss my korridor too, and the Kanelbullar of course. I miss the water, and the green or white everywhere. I miss walking on ice beetween two islands, I miss my mood of that time a bit...

And among all the words I do miss, there is one I miss even more : jaha! (and there is no translation for this show of agreement/listenning/understanding/whatever you want to say)

02 12 2005

Les Suédois et la Neige (part 2)

Je me dépêche d'écrire ce billet avant que la neige ne fonde. Car Stockholm a cette particularité de faire tomber de la neige fin novembre pour la faire fondre début décembre (observation empirique sur deux ans).

J'apporte donc une précision à ce billet : tout d'abord un enfant peut sommeiller en chaque Suédois, et pour peu qu'il sorte boire un coup avec des Erasmus, la soirée peut se terminer en bataille de boules de neige (de toute façon on ne peut pas se prendre de la neige dans la figure sans réagir, c'est une question d'honneur comme ça, l'honneur n'a rien à voir là-dedans).

Ensuite, si la neige ne fait pas forcément la joie des Suédois, force est de reconnaître qu'il ne la craigne pas non plus. Comment expliquer sinon les inconscients fonçant à tombeau ouvert sur une piste enneigée en... vélo... Oui ici les vélos sont de sortie même par -15°C ou avec 40cm de neige. Deux solutions : la solution roots (ou Erasmus) consiste à dégonfler ses pneus pour améliorer l'adhérence (ça marche mais on se ferait pas des ballades de 50 bornes avec ce système) ; la deuxième consiste à acheter des pneus neige avec des clous dedans (je précise pour les novices : ce ne sont PAS de vrais clous, on ne peut donc PAS faire son pneu-neige tout seul même en étant bricoleur).

Bizarrement, du temps où j'avais encore un vélo (il a depuis cet été décidé de changer de propriétaire sans me demander mon avis) et lorsque j'ai vu les premières neiges, j'ai confortablement installé mon vélo au chaud d'un local fermé, pneus lisses et gonflés à bloc. Ma Swedish-attitude a des limites.

20 11 2005

Les Suédois et la Neige (part 1)

Etonnant rapport des Suédois avec la neige, comme je l'évoquais dernièrement. En effet pour la plupart d'entres eux, les premières chutes de neige correspondent avec l'hiver, le froid et la nuit : c'est le début de la déprime.

Le contraste entre la joie de tout Erasmus qui se respecte devant ce spectacle (oui car bizarrement les râleries et autres bougonnages sur les températures trop basses et la nuit trop longue font place à une joie toute enfantine dès que les premiers flocons font leur apparition) et le dédain (dans le meilleur des cas) voire la haine (si si j'ai rencontré au moins un Suédois qui pestait tous les matins contre ce temps pourri) des autochtones est d'autant plus saisissant qu'un certain nombre d'étrangers voient la neige pour la première fois.

Par exemple hier en allant faire des courses je croise une dizaine de Thaïs s'amusant comme des fous et prenant des photos dans tous les sens (j'ai alors pensé à un ami indien qui n'avait jamais eu de température inférieure à 15°C avant de venir). Je rentre chez moi et je croise mon voisin qui me dit : "non mais tu as vu, encore des Erasmus qui jouent dans la neige, c'est fou non?".
Je lui ai pas dit mais moi j'aurais pas été tout seul je me serais bien fait une petite bataille aussi.

01 10 2005

Arrogance

Je dois dire qu'hier j'ai jubilé à mon repas d'étage. Déjà la nourriture était plus que correcte (chinoise, thaï, iranienne et française - bon ok j'ai fait une quiche c'est pas très glorieux) et l'ambiance sympathique. Mais surtout, une voisine suédoise nous a révélé qu'elle trouvait les Stockholmois, je cite, "très arrogants et beaucoup trop sûrs d'eux, à toujours regarder les autres de très haut". Et l'assistance entière d'acquiescer sur cette arrogance in-sup-por-ta-ble, sans une seule remarque sur celle supposée des Français!
Eh bien pour une fois qu'on n'en prend pas pour notre grade, j'avoue que j'étais content (et je me suis bien gardé de le dire).

Ok on avait pas encore servi le dessert, et comme il était fourni par les deux Français de l'étage ça peut expliquer des choses. Mais quand même (il n'y a pas de petite victoire).

18 09 2005

Je me la pète si je veux

Reçus à la fin de la saison du spex, cette superbe rose et son petit mot gentil :

Une belle rose

nel, le meilleur étudiant en échange! Anders & Tove

Ok le meilleur étudiant en échange c'est surtout parce que j'étais tout seul
Tove c'était la responsable de l'orchestre
Anders c'était le chef d'orchestre
Et pis ben nel c'est parce que les gens ils savent pas que mon vrai nom de star c'est Yo.

27 08 2005

Alors, et les Suédoises?

Etonnant comme cette question est celle qui revient le plus souvent. Quand je dis que j'étudie là-bas, trois questions jaillissent à tous les coups, dans l'ordre : alors, et les Suédoises? Mais pourquoi la Suède? Et l'hiver, pas trop rude?

Loin de moi l'idée de briser le mythe. Très loin de moi. Oui les filles sont mignonnes. Non elles ne sont pas toutes blondes. Oui elles ont souvent les yeux bleus. Non je ne suis pas tombé sous le charme d'une autochtone. Oui on s'habitue. Non le simple fait d'être français ne suffit pas à séduire.

Mais franchement... Quel intérêt à poser ce genre de questions, sinon prouver son manque total d'imagination ou d'intérêt, et mettre en avant ses préjugés par la même occasion? Ok, les gens savent que la proportion de blonds est importante chez les scandinaves, que la Suède est au Nord et donc qu'il y fait froid. Ils font aussi semblant de s'intéresser au pourquoi du comment, alors que bien souvent ils oublient la réponse aussitôt entendue. Et qu'on ne vienne pas me parler de "vérification du lien social". Je pisse sur le lien social (oui je suis vulgaire si je veux). Le lien social est la pire des hypocrisies.

Ce qui me chagrine c'est que les gens s'arrêtent à des considérations très raz-des-pâquerettes. Ce qui me chagrine encore plus c'est qu'il n'y a pas si longtemps, j'étais comme eux sur ce sujet, et je dois encore l'être sur d'autres.

Exemple : une TRES forte majorité de personnes ignorent tout de la Suède, de sa capitale à sa position géographique. Les gens ne savent pas comment situer la Norvège et la Finlande par rapport à la Suède, ne connaissent pas toujours Oslo, Helsinki et, donc, Stockholm. La Suède est dans l'esprit de beaucoup un pays assez féministe, où les femmes sont d'ailleurs assez plaisantes (le détail précédent mis entre parenthèse - et mettre entre parenthèse dans une parenthèse je trouve que c'est couillu) et blondes ; c'est un pays qui doit certainement faire partie de l'Europe, mais dans quelle mesure, mystère. Au moment où tout le monde tous les medias serinnent que le débat sur la constitution européenne a eu le mérite d'intéresser les Français à l'Europe, je me dis qu'à tout le moins il serait intéressant de se renseigner sur et de connaître la base de l'Europe (membres, capitales, positions géographiques, euros). Et je ne parle même pas des traités (Rome, Maastricht, etc).

Quant aux Suédoises... je signale à tout hasard au frustré de passage qu'en se baladant dans les rues de nos belles villes françaises il est aussi possible de croiser de belles plantes (dans un soucis d'universalité je tiens à préciser que l'adjectif français peut être remplacé par tout autre adjectif de pays. à part l'angleterre. faut pas déconner non plus.).

11 08 2005

Misanthropie latente

C'est bizarre mais la deuxième année ça fait vraiment pas le même effet.

Quand je suis arrivé à Stockholm l'an dernier, c'était l'aventure, la nouveauté, la découverte. Un nouveau pays, une nouvelle langue, une nouvelle culture, une autre ambiance. Et c'est un peu là que se situent la différence et le sentiment d'inconfort.

Quand on suit un parcours standard (bannissons de nos bouches délicates cet horrible mot qu'est normal) on crée des liens, on s'installe et en cas de coupure, le retour se vit comme une continuité. Or la continuité ne fait pas vraiment partie du programme Erasmus (qui a par ailleurs d'autres qualités). Et même si on noue des contacts avec les autochtones (ce qui dans le cas des Suédois n'est déjà pas évident) la possibilité de ne pas voir revenir des connaissances est somme toute assez élevée. S'en suit donc une inévitable sensation de perte (exacerbée si la personne en question vit maintenant à Zürich, toutes les études le prouvent) qui accentue encore l'inconfort.

Car les activités sont organisées pour des étudiants internationaux arrivant en Suède, ne connaissant pour ainsi dire personne et cherchant à s'en mettre plein les yeux. Or ce sentiment est bel et bien estompé au bout d'un an, et même si je découvre tous les jours des choses sur la Suède, les Suédois et le Suédois, je ne suis plus les yeux grands ouverts et la bouche bée à la moindre petite surprise. Du coup je n'ai pas trop envie de passer du temps avec des personnes prêtes à s'étonner de tout (car enfin il bien normal de traverser la rue sans regarder puisque toute voiture s'arrête, de ne pas dire merci quand on tient la porte parce que bon quand même c'est la moindre des choses de tenir une porte, et franchement les Suédoises sont très mignonnes mais les blondes aux yeux bleus c'est d'un commun, et les poussettes de compétition version racing tout terrain dans le métro, quoi de plus normal?).

Alors voilà, envie de faire mon asocial, envie de parler avec des Suédois ou avec des expat' de plus de quelques jours, envie d'aller sauter en parachute, de retrouver mon orchestre. Petite envie qu'elle soit là aussi, et à tout prendre un peu plus de soleil ça ferait pas de mal. Mais surtout plu d'Erasmus (le s étant en option pour ne pas enduire de tout plein d'erreur mes nombreux (AHEM) lecteurs), enfin en tout cas pas à Stockholm quoi.

De toute façon j'aime pas les gens. Les gens ça sert à rien. Beuh.

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