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02 10 2007

Arte relève le niveau

Une série de films sur Arte le lundi soir me réconcilierait presque avec la télé :

Du Almodovar d'abord, avec deux films que je ne connaissais pas et qui m'ont séduit. Du désopilant "Femmes au bord de la crise de nerf" (en Español Mujeres al borde de un ataque de nervios) au plus dur "La Fleur de mon secret" (La Flor de mi secreto), autant de rencontres avec des femmes fragiles et fortes à la fois.

Et puis hier soir, un procédé casse-gueule par excellence -le rêve- traité de main de maître par David Lynch. Des jeux de miroirs, des actrices superbes de sensualité (une en particulier, qui confirme ma tendance à préférer les brunes, eussent-elles un jour joué dans une série à la con en 751 épisodes plutôt que dans un seul film extraordinaire), un club de golf judicieusement placé, une bande originale planante...
C'est schizo (c'est du Lynch aussi...), c'est somptueux, c'est triste et ça ne laisse pas indifférent.

Sinon ce week-end y'a du rugby. C'est plus... moins... enfin voilà quoi. Un peu de beaufitude ne peut pas faire de mal alors allez les bleus!
Mais de grâce ne me parlez pas d'aller supporter qui que ce soit, je ne le supporterais pas.

27 02 2006

Si c'est un homme, de Primo Levi

J'arrive encore à m'étonner de certaines de mes lacunes. Non pas que le fait d'avoir des lacunes soit étonnant en soi, mais parfois c'est à se demander où j'étais et ce que je faisais durant ma scolarité pour passer à côté de monuments littéraires. Ainsi, j'ai par exemple réussi à lire Kundera, Tanizaki ou Mishima en prenant un soin tout particulier à ne toucher ni à Hugo, ni à Zola. Je n'ai pour ainsi dire pas lu Balzac, presque pas Voltaire et jamais Diderot. Quand on se targue d'aimer lire, voire d'aimer la littérature, ça fait brouillon.

Dans le même ordre d'idée, l'histoire m'a toujours intéressé. J'ai commencé par le Moyen-Âge, j'ai viré à l'Antiquité et j'ai sauté plus ou moins élégamment la Renaissance pour arriver à la Révolution, Napoléon et finalement l'histoire contemporaine. Parmi tout cela il est un sujet qui me touche particulièrement depuis que j'ai vu une photo de mon grand-père dans un petit cadre métallique. J'avais beau être jeune et ne pas savoir grand-chose sur le sujet, j'ai tout de suite senti que cette photo avait quelque chose de sacré et de répugnant tout à la fois. Mon grand-père, une vingtaine d'années, dans un cadre métallique, avec un numéro.

Il aura fallu plusieurs années et un échange de liste des "classiques que tout le monde devrait avoir lu" avec des amis pour découvrir ce qui a été une de mes plus grosses claques littéraires : Si c'est un homme de Primo Levi. La précision des descriptions et les sentiments de malaise et de dégoût engendrés ne sont pas descriptibles ; et quand on se dit que ce que l'ont ressent est encore à des lieues de ce que les déportés ont du vivre, on est pris d'un véritable vertige. Tout dans ce livre est bon à prendre : prise de conscience de l'horreur et de la barbarie, prix de la liberté, commentaires sur la condition de l'homme ; et tout dans ce livre contribue à passer de l'atitude du savoir froid et impersonnel, à celle du ressenti, mille fois plus parlant.

À lire également, le projet pédagogique de l'académie de Dijon autour de l'oeuvre du romancier italien.

25 10 2005

Dimanche dans la nuit j'ai testé pour vous...

The Jacket (liens ici et )

Ben oui ça faisait longtemps que j'avais rien testé pour vous. En plus comme ces derniers jours je n'avais strictement rien à faire, je me suis dit lundi aux alentours de 2h du mat' : "tiens et si je testais the Jacket un peu pour voir?". Une première précision pour commencer : ce film ne traite pas de cette jaquette-ci, mais plutôt de cette camisole-là (oups non c'est pas ça non plus) (Camisole de force = straitjacket, also straightjacket, mais camisole en anglais c'est ça). Mais entrons plutôt dans le vif du sujet.

Il était donc tard, ou tôt, je tombe sur ce film qui me fait de l'oeil depuis un mois et je me dis "tiens et si je testais..." Arf je me répète là. J'ai donc testé. Bon il faut savoir qu'à 2h du mat' je suis pas toujours très frais, et des fois mon esprit se met au repos avant mes yeux et alors je comprends pas tout ce qui se passe. De toute façon rien que le fait d'avoir l'idée de mater un film à cette heure indue en pleine semaine d'examens relève de la plus pure stupidité. Bref.
Mais là en fait la première scène m'a réveillé d'un coup : des images toutes vertes de bombardements, un massacre d'Irakiens, un gamin survivant, un flingue ramassé là et paf! voilà notre héros qui meurt. Un film dont le héros meurt dans les 5 premières minutes, c'est assez rare pour me réveiller. En plus le mec alors qu'il est mort il continue à parler, comme quoi il est mort pour la première fois à l'âge de 27 ans. Là j'ai cru que je m'étais pas assez bien réveillé, mais comme il le répète trois quatre fois dans le film, on s'y fait. Surtout qu'en vrai on voit bien qu'il est pas mort vu qu'il continue à marcher, parler et voir des gens, tout ça. A la suite de circonstances malencontreuses notre héros se retrouve dans un asile psy, avec un docteur au moins aussi fou que ses patients, une psy vachement plus humaine et qui aime bien le héros, une ancienne morgue au sous-sol, et donc une camisole (française, pas américaine. c'est pas un film promotionnel de dim, victoria's secret au je ne sais quoi, c'est un thriller fantastique - j'invente pas c'est dans la critique).
Pour faire simple, ce qui se passe ensuite c'est que le héros on lui met sa camisole, on le drogue et on le fout dans un casier de la morgue pour le soigner, alors qu'en vrai il est pas très fou. Mais il est déjà mort une fois, si vous suivez bien! Et dans son casier ben il se passe plein de truc, il voit son passé, son avenir et quand il ressort il a toujours très soif (mais ça je sais pas très bien pourquoi, c'était pas expliqué). Et pis là c'est le drame, il tombe amoureux d'une fille dans le futur, qu'il a rencontrée gamine dans le passé, et il apprends aussi qu'il va mourir dans 4 jours dans le passé, mais cette fois pour de bon (ah oui parce qu'en fait la première fois c'était pas une vraie mort quoi. Mmh? Quoi je suis pas clair? Il était 2h du mat' bordel!).

Bon je raconte pas la fin de l'histoire parce que sinon les gens sauront qu'il meurt mais pas complètement, mais que c'est quand même une vraie mort. Mais par contre je le dis tout net, Keira Knightley donne assez envie d'aller dans le futur pour tomber amoureux, même si il faut passer par une morgue pour y arriver. Enfin bon voilà c'est un film qui se laisse bien voir, même à 2h du mat', et pis comme j'avais rien d'autre à faire de toute façon...

05 10 2005

Nuages en rouleaux

Petit rappel pour ceux qui suivent pas, je suis élève-ingénieur plutôt attiré par la mécanique en général, des fluides en particulier.
Un des cours suivi durant ma formation traitait de diverses instabilités (simples) dont celle dite de Kelvin-Helmoltz. Cette instabilité consiste en la déstabilisation, sous l'effet des forces d'inertie, de deux couches de fluide en mouvement relatif tangentiel (pour faire plus simple, on a deux fluides différents -généralement de densités différentes- l'un au-dessus de l'autre qui vont pas à la même vitesse, et paf ça destabilise le bordel). Cette instabilité s'exprime par des tourbillons tout le long de la frontière entre les deux fluides.

L'illustration qu'on ne manquait jamais de nous donner de ce phénomène, parce qu'il est bien connu qu'un élève ça aime le concret, c'était celle des nuages en rouleaux. De somptueuses photos, avec couchers de soleil et paysages grandioses. Sauf que moi je suis d'un naturel suspicieux, et franchement les rouleaux qu'on me montrait j'en avais jamais vu en vrai alors je me demandais si les photos elles ne pouvaient pas avoir été retouchées dans un but... didactique disons.

Et en arrivant en Suède, que vois-je? Et oui je vous le donne en mille (ou en autant que vous voudrez), je vois ça : nuages en rouleaux

On ne nous avait pas menti (maintenant vous avez aussi le droit de ne pas me croire moi et de chercher vos propres rouleaux :-)

Et pour de meilleures explications, plus scientifiques et avec moult animations, je vous conseille d'aller voir au LadHyX (oui c'est Polytechnique), à l'ENSEEIHT ou du côté de Stanford.

17 09 2005

La Haine

C'est l'histoire d'une société qui tombe
Et qui pour se rassurer se répète tout au long de sa chute
"jusqu'ici tout va bien, jusqu'ici tout va bien, jusqu'ici..."

Mais l'important c'est pas la chute,
C'est l'atterrissage.

J'ai revu ce film de Mathieu Kassovitz hier soir, et il me fait toujours le même effet. Un bon film, bien ficelé, plausible et dont la tension monte en puissance jusqu'au final qui prend au bide.
Il est évident que la vision des cités, si elle n'est pas idyllique, n'est pas tout à fait objective non plus. Les flics sont presque tous pourris ou ridicules, sauf le rebeu "grand frère" et le nouveau qui ne sait pas comment réagir à l'inévitable interrogatoire très musclé de deux collègues fascisant ; à l'inverse les jeunes de la cités sont presques tous sympathiques ou au moins attachants. Mais on accepte volontiers ce travers, par ailleurs très bien adapté au point de vue du film (le spectateur suit les trois jeunes durant presque 24h, et le narrateur est un des trois). De toute façon ça ne fait que très léger contre-poids à ce qu'on peut voir au JT.

Et ça fait prendre conscience de deux choses (je parle surtout pour moi, puisque mon avis est celui auquel je me réfère quand je veux savoir ce que je pense comme dirait l'autre*) : d'une, du malaise que la cité et sa mise à l'écart peut engendrer ; de deux, la méconnaissance complète qu'on peut avoir de ce genre de choses. Et même de l'imaginer, je crois qu'il reste vraiment difficile de se faire une idée juste du problème. Là encore les médias et leur battage constant et biaisé n'y sont pas pour rien.

Là encore, on n'a pas fini d'être pris pour des cons**.


\*) L'autre c'est Pierre Desproges. J'anticipe tout commentaire d'une certaine Québecquoise qui se gausse de mes références plus ou moins implicites à chaque fois que j'en fais : toute information peut être trouvée , ou , ou bien encore .


**) Oui en ce moment les médias m'énervent. Le Monde par exemple, journal sacro-saint censé être complet et impartial, a une vision de plus en plus marquée de l'information (ce qui en soi n'est pas forcément gênant, à condition au moins de l'assumer). Sa version électronique publie les mêmes dépêches que Yahoo!. Les journalistes se sentent aussi puissant que les politiques, pensent comme eux être capables de traiter, comprendre, analyser et expliquer TOUS les sujets sans exceptions, et lorqu'il font appel (rarement) à des spécialistes pour expliquer les choses, il déforment (tout le temps) les propos jusqu'à les rendre (souvent) incomplets, inconsistants voire contraires à leur idée initiale.
Lorsque les médias apprendront l'humilité...

26 07 2005

Histoire quand tu nous tiens

La Suède est une monarchie depuis... mmh... pas mal de temps disons. Et la dernière dynastie en date dure depuis qu'un officier de Napoléon a été mis sur le trône de Suède (suite à une lignée sans descendance d'un Charles XIII) avec la bénédiction de Napoléon lui-même qui pensait se créer un bon allié (alors qu'en fait le dit officier tourna sa veste à la première occasion, et bien lui en prît au vu de la suite des évènements).

L'officier dont il est question s'appelait Jean-Baptiste Jules Bernadotte et naquit à Pau. Pau où, donc, je passais une petite semaine de vacances, mais ça n'a rien à voir avec Bernadotte si ce n'est que Pau. Bref.

Le truc marrant dans cette histoire, c'est que Bernadotte, en plus d'avoir un patronyme pas facile à porter, était plus célèbre pour son incompétence militaire que pour ses qualités de futur gestionnaire de pays scandinave. Il s'était même vu retirer plusieurs fois le commandement de ses armées parce qu'il arrivait toujours en retard, où parce qu'il ne servait à rien sur un champ de bataille. On l'aurait même entendu dire à propos d'une baïonnette : Mais c'est pas un peu gros pour se curer les dents?

D'aucuns trouveront là bien vite une raison à la neutralité de la Suède (j'en vois deux qui ricannent là, ça suffit!) mais ce serait oublier les prouesses de Général que notre Bernadotte national réalisa face aux maréchaux Ney et Oudinot. Comme quoi la vie est question de motivation. Et suivre les ordres d'un gars qui ressemble à Clavier, dans le genre démotivant...

09 07 2005

Sursis / Le vol du corbeau

Dans le monde de la bd, il y a toujours quelque chose qui m'attire au premier coup d'oeil, que ce soit le scénario, le dessin, parfois un des auteurs, parfois même la collection.

Mais des fois je vais chez mon libraire préféré, spécialiste es bds et commençant à bien connaître mes goûts (ce qui est assez plaisant mais aussi extraordinaire compte tenu de mon éclectisme), et je lui demande de me proposer quelque chose. Des fois avec des spécifications, des fois sans.

Là, la seule de mes spécifications était que je voulais un "one shot" (ie une histoire en un seul tome), et mon libraire qui est commerçant a réussi à me faire acheter non pas une mais quatre bds. Et je dois dire qu'une fois de plus je ne regrette pas de lui avoir fait confiance.

Je sens que vous vous impatientez alors j'abrège : deux histoires, liées mais indépendantes, de deux tomes chacune. Sursis et, donc, Le vol du corbeau. Deux histoires simples et belles, qui sonnent vrai, par Gibrat (aucun véritable bon site et le monsieur se fait discret donc je vous laisse le soin de chercher par vous-mêmes) dans la collection Aire Libre aux éditions Dupuis. Un véritable moment de bonheur, avec un vrai bon scénario et de somptueux dessins.

En bref : à découvrir!

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