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31 10 2005

Musique du lundi (1)

Georges Brassens

J'ai vraiment découvert Georges Brassens en seconde, en étudiant lors d'une épreuve de français La non-demande en mariage. Pas très précoce finalement, surtout quand on sait tout le bien que ma prof de français de cinquième en pensait, tout le bien que mon plus vieux pote en pense, tout le bien enfin que mes parents en ont toujours pensé.

Brassens est une pure délectation musicale et intellectuelle. C'est un des seuls artistes que j'ai toujours plaisir à écouter (je dis bien toujours) et qui arrive à me rendre triste, joyeux, pensif ou juste béat d'admiration selon la chanson. Et je ne parle même pas de Trompettes de la renommée, Les Passantes et autre Misogynie à part. Je crois qu'une fois goûté à ce poète on ne peut que tomber amoureux du Français (j'ai appris un des plus beaux mots de ma langue grâce à lui), et on passe alors des heures à écouter tout siplement les histoires contées en musique. Une révélation en somme.

Histoire de jouer au vieux grincheux aigri et totalement hermétique aux choses de notre temps, j'irai jusqu'à dire qu'un petit stage de Brassens pour tous les sévisseurs de sms ne pourrait qu'être salutaire. Si en plus ça pouvait les éveiller à l'intelligence...
(mouhahahaha j'adore jouer à l'emmerdeur de service)

30 10 2005

Souvenir du dimanche (3)

Ce soir je me souviens de
Phong TRUONG-THANH.

J'ai pris la liberté de mettre son vrai nom des fois qu'il passe par là (ok j'y crois pas du tout m'enfin). Phong a été mon premier copain. On était à la maternelle. Je me souviens de quelques personnes de la maternelle, un Julien qui faisait plein de conneries, un Virgile qui m'avait mordu, une Virginie avec qui je voulais me marier et... Phong.

Je me souviens qu'il m'avait invité à son anniversaire. Il avait reçu un micro, et je trouvais ça super cool. Et je me souviens aussi que je l'avais invité à mon anniversaire. Il m'avait offert une écharpe verte. Et puis il a déménagé (après quelques recherches très rapides, il s'avère qu'il a atterri à Nantes) et j'ai perdu mon premier copain.

Quand on est petit on n'a pas tous les préjugés cons de quand on est plus grand. En plus je crois que j'étais encore plus naïf que la moyenne et je m'émerveillais de tout. Mais quand même, à l'époque (je devais avoir 4 ou 5 ans) je m'étais rendu compte qu'offrir une écharpe c'était pas banal. Et du coup ça me donne encore plus envie de savoir ce que Phong est devenu, savoir si il est quelqu'un de pas banal, un peu comme son écharpe verte.

30 10 2005

Quelle heure vous avez dit ...?

Alors voilà : du fait de la courbure de la terre, de son inclinaison, de sa trajectoire et surtout de la position géographique de ce beau pays qu'est la Suède, il se trouve qu'il fait nuit très tôt.

Du fait d'une pseudo-économie (j'aimerais qu'on me prouve son existence), d'un biorythme optimisé et surtout d'une connerie sans nom, on a changé d'heure ce week-end. Tout le monde se réjouit, on a gagné une heure, alleluia! Bon on a surtout gagné l'heure qu'on perdra dans six mois mais c'est pas très grave.

Ce qui l'est beaucoup plus, c'est que du coup aujourd'hui le soleil s'est levé à 7h00 -au lieu de 8- et qu'il s'est couché à 16h02 -au lieu de 17. Oui oui vous avez bien lu, à quatre heures le soleil se barre. Sachant de plus qu'on perd en ce moment 5 minutes de soleil par jour en moyenne, bonjour l'angoisse.

Enfin bonne nuit surtout.

28 10 2005

Question con du vendredi (2)

Aujourd'hui, ma question con sera la suivante :
"Pourquoi les feuilles changent-elles de couleur différemment en automne?"

Montage de feuilles
Aaaah un peu de biologie. Il était d'ailleurs grand temps que je me la pose, cette question con, parce que dans quelques jours il n'y en aura plus beaucoup de feuilles sur les arbres ici. Bien, alors. Tout d'abord je tiens à préciser que je suis une grosse tanche en bio, mes parents ont dû oublier de me transmettre ça avec le bagage génétique. Tout ce que je sais de la biologie végétale c'est que la chlorophylle c'est vert et qu'on en met dans Hollywood Chewing-gum.

Bref. Donc à l'automne les feuilles changent de couleur (ça tout le monde le sait j'espère). C'est dû à une dégradation de cette même chlorophylle qu'on trouve dans les chewing-gum sus-cités. Or pourquoi cette chlorophylle se dégrade-t'elle, je vous le demande? Eh bien parce qu'au moment de l'automne, qui précède l'hiver, qui est une saison où il fait froid, eh bien les arbres frileux par nature (en vrai on dit à feuilles caduques, pas frileux) coupent l'arrivée de sève, officiellement pour pouvoir faire des bourgeons au printemps. Pas partout en même temps, certains canaux sont bouchés avant d'autres, et du coup certaines parties de l'arbre changent de couleur alors que d'autres conservent un beau vert chatoyant youpla boum. En fait c'est un peu comme une grande entreprise qui pour faire des bénéfices taille dans le lard de son salariat, mais d'abord dans certaines branches, puis dans d'autres. Ahem... Faut que j'arrête de lire les nouvelles moi.

Une fois ce mécanisme compris survient la question du : pourquoi rouge? et pourquoi marron? et pourquoi jaune? et pourquoi pas bleu?
Et cette fois c'est à vos connaissances de chimie que je vais faire appel. Comme il se trouve que ma connaissance de la chimie à moi égale celle de la biologie, vous devriez arriver à suivre là encore. Comme chacun sait (si si je suis sûr que vous aussi vous le savez, il suffit de remonter assez loind dans les souvenirs de collège ou de lycée) les plantes se nourrissent de dioxyde de carbone (la journée) qu'elles transforment en carbone grâce à la photosynthèse, elle-même réalisée grâce aux choloroplastes qui contiennent de la chlorophylle (et oui tout se tient), chlorophylle qui absorbe la majeure partie du spectre visible sauf la lumière verte (c'est pour ça que les Hollywood Chewing-gum à la chlorophylle sont verts).
Pour rendre les choses plus claires, la chlorophylle c'est le pigment assimilateur tandis que les chloroplastes sont les machins qui portent le pigment (si des experts en bio s'arrachent les cheveux au point de vouloir m'insulter en direct, qu'ils n'hésitent pas). Et quand la chlorophylle cesse d'être alimentée, elle se dégrade, ce qui modifie son spectre d'absorption et donc la couleur des feuilles.

Les lecteurs aguerris que vous êtes auront sans doute remarqué que cette explication n'est pas totalement satisfaisante. Si la chlorophylle se dégrade et que les feuilles changent de couleur, la raison du "rouge" plutôt que "jaune" pour certaines espèces n'est pas donnée (pour le bleu on acceptera que la dégradation ne fait jamais apparaître cette couleur). En effet même si en se dégradant la couleur passait du vert au rouge puis jaune et marron à différentes vitesses (j'ai pris une alternance au hasard), on devrait toujours retrouver toutes les couleurs lors de cette dégradation, et ce n'est pas le cas. En fait c'est parce que la Nature est une farceuse. Elle nous a foutu plusieurs types de chlorophylle! Un type A, un type B, un type C1, C2 et un type D, qui n'ont pas les mêmes spectres d'absorption. Dans les arbres on ne trouve que des types A et B, mais en proportions différentes selon les espèces. Ajouté au fait que la nature du sol affecte la biosynthèse (formation) de la chlorophylle, on obtient toute une gamme de couleurs et de succession de couleurs, selon les espèces, le sol et le moment de la dégradation.

Qu'auront-nous retenu de tout ça? Eh bien que les arbres sont d'affreux capitalistes chlorophylle c'est super chiant à écrire, et encore plus à dessiner.

25 10 2005

Hier soir en rentrant chez moi

Un Suédois me lance un bonjour joyeux. Etonné (les Suédois ne lancent que très rarement des bonjours joyeux aux inconnus), je m'arrête. Il me dit :

Et si la vraie monnaie d'échange était l'amour, à quel point serions-nous riches?

Je lui ai répondu que justement j'étais un peu à court en ce moment.

Il a pas compris. Alors je suis parti.

25 10 2005

Dimanche dans la nuit j'ai testé pour vous...

The Jacket (liens ici et )

Ben oui ça faisait longtemps que j'avais rien testé pour vous. En plus comme ces derniers jours je n'avais strictement rien à faire, je me suis dit lundi aux alentours de 2h du mat' : "tiens et si je testais the Jacket un peu pour voir?". Une première précision pour commencer : ce film ne traite pas de cette jaquette-ci, mais plutôt de cette camisole-là (oups non c'est pas ça non plus) (Camisole de force = straitjacket, also straightjacket, mais camisole en anglais c'est ça). Mais entrons plutôt dans le vif du sujet.

Il était donc tard, ou tôt, je tombe sur ce film qui me fait de l'oeil depuis un mois et je me dis "tiens et si je testais..." Arf je me répète là. J'ai donc testé. Bon il faut savoir qu'à 2h du mat' je suis pas toujours très frais, et des fois mon esprit se met au repos avant mes yeux et alors je comprends pas tout ce qui se passe. De toute façon rien que le fait d'avoir l'idée de mater un film à cette heure indue en pleine semaine d'examens relève de la plus pure stupidité. Bref.
Mais là en fait la première scène m'a réveillé d'un coup : des images toutes vertes de bombardements, un massacre d'Irakiens, un gamin survivant, un flingue ramassé là et paf! voilà notre héros qui meurt. Un film dont le héros meurt dans les 5 premières minutes, c'est assez rare pour me réveiller. En plus le mec alors qu'il est mort il continue à parler, comme quoi il est mort pour la première fois à l'âge de 27 ans. Là j'ai cru que je m'étais pas assez bien réveillé, mais comme il le répète trois quatre fois dans le film, on s'y fait. Surtout qu'en vrai on voit bien qu'il est pas mort vu qu'il continue à marcher, parler et voir des gens, tout ça. A la suite de circonstances malencontreuses notre héros se retrouve dans un asile psy, avec un docteur au moins aussi fou que ses patients, une psy vachement plus humaine et qui aime bien le héros, une ancienne morgue au sous-sol, et donc une camisole (française, pas américaine. c'est pas un film promotionnel de dim, victoria's secret au je ne sais quoi, c'est un thriller fantastique - j'invente pas c'est dans la critique).
Pour faire simple, ce qui se passe ensuite c'est que le héros on lui met sa camisole, on le drogue et on le fout dans un casier de la morgue pour le soigner, alors qu'en vrai il est pas très fou. Mais il est déjà mort une fois, si vous suivez bien! Et dans son casier ben il se passe plein de truc, il voit son passé, son avenir et quand il ressort il a toujours très soif (mais ça je sais pas très bien pourquoi, c'était pas expliqué). Et pis là c'est le drame, il tombe amoureux d'une fille dans le futur, qu'il a rencontrée gamine dans le passé, et il apprends aussi qu'il va mourir dans 4 jours dans le passé, mais cette fois pour de bon (ah oui parce qu'en fait la première fois c'était pas une vraie mort quoi. Mmh? Quoi je suis pas clair? Il était 2h du mat' bordel!).

Bon je raconte pas la fin de l'histoire parce que sinon les gens sauront qu'il meurt mais pas complètement, mais que c'est quand même une vraie mort. Mais par contre je le dis tout net, Keira Knightley donne assez envie d'aller dans le futur pour tomber amoureux, même si il faut passer par une morgue pour y arriver. Enfin bon voilà c'est un film qui se laisse bien voir, même à 2h du mat', et pis comme j'avais rien d'autre à faire de toute façon...

24 10 2005

Yo is a weirdo

That's me. Take it or leave it.
It's my style
Göteborg - 10 Octobre 05

Hey revenez s'tait une blague, j'peux faire des efforts...

23 10 2005

Souvenir du dimanche (2)

Ce soir je me souviens de
Camille Bloch.

Que les plus coquins d'entre vous se calment : Camille n'est pas une de mes nombreuses conquêtes. Pas même un amour débutant comme a pu l'être Delphine B. Non ce Camille-ci -car oui c'est un homme- c'est tout le fondant et la douceur d'un souvenir d'enfant : c'est mon grand-père qui nous accueillait sur sa chaise parce qu'il était déjà trop faible pour se lever, et qui à peine embrassé nous tendait une boîte de Napolitains Camille Bloch avec un grand sourire.

De mon grand-père il ne me reste que peu de chose. Une médaille d'abord, que j'ai décidé de porter le jour où je me suis rendu compte que ce qui faisait mon père était en très grande partie sa relation avec son père et que je me formais au travers de mon père ; je ne l'ai plus quittée, et c'est aujourd'hui encore la seule chose que je ne voudrais perdre sous aucun prétexte. Une impression de force et de fierté, véhiculée par l'admiration sans borne de mon père. C'est la seule personne pour qui je l'ai jamais vu pleurer, et les larmes de ses parents ça marque. Ce souvenir donc, qui est plus une image flash qu'un véritable souvenir. Et enfin une immense frustration : de ne pas l'avoir connu, de ne pas me souvenir de lui, et de ne pas avoir compris ce que sa mort signifiait.

Alors quand je mange un chocolat Camille Bloch, et que j'entrevois encore et encore ces images floues et furtives... ben je me dis que le chocolat c'est bien bon, d'abord, et que j'aurais beaucoup aimé en profiter plus avec mon grand-père.
Papi René.

20 10 2005

Intermède

Et voilà ça recommence. Je suis "Mlle N. addict". Il va encore me falloir deux semaines pour m'en remettre.

Heureusement qu'il y a le boulot pour oublier tout ça. Le travail est décidément un formidable outil d'aliénation de masse. Tu bosses, tu bosses, et à la fin tu ne penses plus qu'à ça : bosser, pour le pire et le meilleur, parce que ça semble être la seule solution. Solution à quoi, on se le demande parfois. A ceux qui me répondront qu'il faut faire quelque chose qui nous plaît, je réponds sans sourciller oui. Oui mais, comme le veut la coutume.

Mon mais s'inscrit là où il n'est plus question de faire quelque chose qui plaît mais bien de faire, juste, parce que les délais l'imposent. Il n'y a là plus aucun épanouissement à travailler, il n'y a plus que la satisfaction de pouvoir se mettre dans un lit et se dire, durant le court laps de temps qui nous sépare d'un sommeil de quelques heures sans rêve, "je peux m'arrêter de penser pendant au moins 5 heures, c'est cool".

Que ce soit clair, je ne me plains pas (alors que je suis français. ça doit être un relent helvétique). J'en arrive là parce que j'ai tout débranché pendant cinq jours. Mais j'en suis quand même arrivé au point de gavage en moins de 12h, mon endurance baisse. Il est temps que les examens se finissent.

La chute est d'autant plus dure qu'elle suit une parenthèse extatique. Mlle N. est sans le savoir un de mes rares rayons de soleil. Je souffre quand elle souffre, je ris quand elle rit. Le simple fait de la voir me remplit d'une joie intense. Je suis heureux de faire partie de sa vie, même pour quelques instants. Car Mlle N. a la fâcheuse habitude d'être imperméable à ce que je lui donne et sitôt disparu j'ai la sensation de n'avoir jamais été là. Ou bien c'est moi qui ne vois pas quand ça la touche, mais je doute.
Et alors je me retrouve pris dans un tourbillon de sentiments que je croyaient égarés : je suis jaloux d'une confidence qu'elle fait à d'autres et que je ne connais peut-être pas ; je suis blessé par un refus de candidature alors que je ne suis candidat à rien, du simple fait qu'elle a hypothétiquement accepté l'hypothétique candidature d'un autre (pour ceux qui ne comprennent pas cette dernière phrase, je parle de seskme) ; je me prends à avoir l'envie subite d'un contact physique avec elle, parce qu'elle me manque vraiment, et parce qu'elle est la seule avec qui j'ai partagé certains bouts de ma vie (en revanche là il n'est nullement question de seskme) ; je me surprends surtout à me dire que pour elle je m'installerais volontiers en France. Ou ailleurs d'ailleurs.

Mais tout ceci n'est qu'un passage onirique. Je sais les raisons des difficultés voire de l'impossibilité de cette relation. Je connais les extrémités vers lesquelles cette fille me pousse. Je les ai atteintes une fois, et on ne m'y reprendra plus. La Mlle N. que j'imagine ne correspond pas tout à fait à la vraie Mlle N. Et quelque part c'est ça qui m'attire encore plus.

Pour finir cet intermède, j'ai vu de mes yeux un homme amoureux ce week-end. Un mélange d'amour réfléchi, mûr et d'amour totalement insouciant. Il m'a parlé de sa belle avec des étoiles dans les yeux, de l'excitation dans ses mains ; il m'a dit les anecdotes que d'aucuns trouveraient banales voire insignifiantes mais qui signifiaient tout pour lui. Et moi, bêtement souriant devant ce sentiment qui m'est étranger, je n'ai su que répondre.
A propos de la reconquête de son couple, car reconquête il y a, il m'a dit "je cours nu vers un ravin". J'ai trouvé cette image belle et tellement vraie. Et je me suis dit que pour une fois, la vie devrait bien nous pondre un happy end.

Et ils vécurent heureux et eurent beaucoup d'enfants...

12 10 2005

Vacances (obligées) de blog

Retour dans quelques jours, ou quelques heures, selon mon efficacité et mes connexions.

09 10 2005

Et une petite chaîne à la con que [Coyote] [me] refile dans [son] blogue, une!

Voilà qui est bien dit. En effet les chaînes sont souvent à la fois petites et à la con. Petites dans l'esprit, et à la con... ben dans l'esprit aussi.
Alors non, je n'y répondrai pas,
NON je ne m'abaisserai pas à palier à mon manque d'inspiration par un malheureux billet sans queue ni tête,
NON JE NE M' ....

Mmh? Ah on me fait signe dans le micro d'arrêter de faire ma danseuse et de simplement répondre à la question. Bon...

Alors voilà c'est une chaîne transmise par Coyote (merci pour le bébé), petite et à la con donc, consistant à écrire la 5ème phrase du 23ème billet de mon blog. Bien. Au moins c'est simple et pas compliqué. Et même assez rapide.
Enfin quand on n'a qu'un seul carnet. Parce que moi je suis censé faire quoi? Prendre le 23ème billet de ce blog-ci, ou bien le 23ème de ma première saison?
D'un autre côté je peux faire une entorse à la règle (c'est fait pour ça) vu que Coyote s'est pas gênée elle. Alors voilà :

Sinon un pari stupide avec la personne dont je parlerai demain m'a fait apprendre à tricoter et j'ai exactement 5 jours pour finir une écharpe fushia de 3.5 m.

in "Joyeux Noel et tout ça...", The Very Deep Thoughts of Yo, Saison 1.

Faut savoir que j'aime bien commencer mes phrases par "sinon". Que j'ai effectivement tricoté une écharpe fushia de non pas 3.5m mais 2 seulement, parce que 5 jours c'est court pour un débutant. Et que Mlle N. a apprécié. Ou alors elle joue bien la comédie...

Quand on suit un parcours standard (bannissons de nos bouches délicates cet horrible mot qu'est normal) on crée des liens, on s'installe et en cas de coupure, le retour se vit comme une continuité.

in "Misanthropie latente", The Very Deep Thoughts of Yo, Saison 2.

C'est dans ces moments là qu'on se dit que la dite chaîne elle est vraiment con. Et pour qu'elle le soit définitivement je la refile à... Ah ben merde... Alors Coyote c'est fait... Tagmata aussi... Lidz elle est plus là... Watapou c'est pas son style, Matman et Viejita je sais pas si ils reviendront un jour... Idem pour E-diote ou Bertrand... Nico il a déjà dû l'avoir...
Reste bien Donuts et Winwin, mais va pas falloir être pressé quoi.

C'est le drame : je me rends compte que je ne connais pas mes lecteurs.
Ah ouais c'est ptêtre parce que j'en ai pas aussi...

Ce qu'elle peut être con cette chaîne...

08 10 2005

C'est l'heure... C'est l'HEURE! ...

MAIS PUISQUE JE TE DIS QUE C'EST L'HEURE!!!

08 10 2005

Photo du samedi (2)

Riddarholmskyrka
Riddarholmskyrka, Stockholm
Hiver 2005

07 10 2005

Pensée (triste) du soir

Dans ma vie il y a des hauts et des bas. Comme dans toute vie. En règle générale mes bas arrivent sans raison particulière, parce que je n'ai jamais vraiment eu de raison d'être malheureux.
Ce soir après un surgavage de romantisme littéraire et télévisuel, je me sens comme vide. J'ai l'impression de passer à côté de quelque chose de beau, de grand, d'indispensable, mais sans pouvoir y faire quoi que ce soit. En tout cas je suis dans un bien bas.
J'ai l'impression que le carpe diem distillé dans mes billets est vain. Que je me mens un peu à moi-même pour que tout soit plus facile. Je passe et repasse en boucle tout ce qui ne marche pas bien dans ma vie, et je me rends compte qu'il est bien facile de retomber dans ce travers qu'est le regret.
Et je crois que je ferais mieux d'aller me coucher. Les pensées sont toujours plus belles et optimistes le matin.

05 10 2005

Lecture du mercredi (1)

En ce moment je lis (enfin quand j'arrive à prendre le temps) :
Pars vite et reviens tard, de Fred Vargas

Je ne suis pas spécialement porté sur les polards. Les histoires de meurtres, les enquêtes et les prises de têtes sur le thème de "et qui ça pourrait bien être", ça m'a passé avec Agatha Christie. J'avais 15 ans. Je crois que depuis j'ai entamé un Patricia Highsmith que je n'ai jamais pu finir et c'est tout.
Mais là je suis accro. J'ai envie de comprendre, j'ai envie d'aller là où elle (car Fred est une femme) veut m'emmener, et docilement encore. Je veux tomber dans tous les pièges et me laisser porter par le récit.

Je ne vais pas divulguer l'intrigue, ce serait gâcher le plaisir. Mais je conseille à tout le monde de l'essayer, aficionados des polards ou non, gros lecteurs ou non. L'écriture est fluide sans être simpliste, les personnages travaillés et l'histoire tiens bien la route. Et je crois même que contrairement à Dan Brown, il n'est jamais question de Smart donc Coyote tu n'as pas d'excuse :-)

05 10 2005

Sociologie de comptoir

Je suis allé faire mes courses de la semaine aujourd'hui, juste après mes cours. Le problème quand je fais mes courses juste à la fin de ma journée, c'est qu'au moment de rentrer chez moi c'est la sortie des bureaux. Il s'offre alors à moi deux alternatives. Ou bien je prends le bus, et je reste coincé dans la circulation pendant 20 mn (oui à Stockholm aussi il y a des embouteillage, mais seulement pendant deux fois 30 mn, un coup le matin et un coup le soir) ; ou alors je prends le métro et là c'est le retour version boîte de sardines assuré.

Aujourd'hui, contrairement à d'habitude, j'ai opté pour le poisson. Envie de changement, un truc dans l'air, nostalgie parisienne, je ne saurais trop le dire. En fait j'étais en avance sur l'heure de sortie, donc le métro n'était pas bondé, mais toutes les places assises étaient occupées. Enfin toutes sauf une.

N'ayant pas l'habitude de me poser dans le métro (alors que dans le bus si, je sais pas trop pourquoi), je ne me suis pas spécialement intéressé à cette place, jusqu'au moment où j'ai remarqué que tous les nouveaux arrivants se jetaient sur la place avant de marquer un temps d'arrêt et de faire demi-tour. Dans le même temps mon nez sentit ce que mes yeux me révélèrent : en face du siège vide se trouvait un homme-éponge, qui bière à la main cherchait à battre son record personnel d'alcoolémie dans la catégorie "moins de dix-huit heures". Passons sur le pathos de la situation, sur la pitié ou la compassion qui ne sont bien souvent qu'effleurées avant de penser à ce qu'on pourrait bien préparer pour accomoder au dîner cette superbe escalope obtenue à vil prix.

Mon regard ayant capté le comportement général des passagers arrivant, je me suis demandé qu'elles étaient les réactions des gens alentours. La Suède est très attachée aux convenances, du peu que j'en ai vu (cela mène par exemple à une forme de racisme assez pernitieuse car presque impalpable au premier abord : tout le monde semble tolérant, et quand tout à coup on se retrouve face à un comportement raciste (car malheureusement il existe ici comme ailleurs) on est un peu perdu. Mais fermons ici la parenthèse). Toujours est-il que selon moi, une réaction française aurait été de faire comme si de rien n'était, regard vissé dans la vitre du métro alors que le paysage offert à l'intérieur d'un tunnel est assez limité en règle général. J'imagine aussi que quelques regards curieux se seraient attardés, détournés, seraient revenus, juste pour vérifier que l'hypothèse du saoûlard est bonne, et peut-être chercher le sdf derrière tout ça. Une sorte de petit sadisme de tous les jours.

Ce que j'ai vu m'a tour à tour amusé, énervé et surpris.
Il y avait bien sûr ceux qui se désintéressaient d'un homme dont la situation n'était pas glorieuse et avec qui ils n'avaient pas envie de s'impliquer. Individualisme primaire.
La réaction de sa voisine diagonale fût déjà plus savoureuse : plongée dans ses mots croisés, elle se rendit soudain compte qu'un accident regrettable (bière, corps ou autre déjection) était potentiellement inévitable, la seule question étant de savoir quand et sur qui. Elle lui lança dès lors de nombreux coups d'oeil inquiets, jusqu'à ce qu'une place plus éloignée se libère.
Le regard que je rencontrai chez une femme occupée à détailler l'homme fut moins heureux : tout le mépris dont elle était capable se lisait dans ses yeux, elle condamnait tout à la fois l'homme et la situation, sans circonstance atténuante. Je dois dire que je me suis alors demandé qui des deux personnes étaient la plus à plaindre.
Enfin, l'homme assis juste à côté du centre d'attraction de notre wagon se leva, étant arrivé à destination, et il eût cette réaction que je ne m'explique toujours pas : se retournant vers l'homme il lui fit simplement un au revoir accompagné d'un petit salut de tête.

Ce que j'ai en revanche bien compris, c'est le visage outrée de la femme-juge. Un pur moment de bonheur.

05 10 2005

Nuages en rouleaux

Petit rappel pour ceux qui suivent pas, je suis élève-ingénieur plutôt attiré par la mécanique en général, des fluides en particulier.
Un des cours suivi durant ma formation traitait de diverses instabilités (simples) dont celle dite de Kelvin-Helmoltz. Cette instabilité consiste en la déstabilisation, sous l'effet des forces d'inertie, de deux couches de fluide en mouvement relatif tangentiel (pour faire plus simple, on a deux fluides différents -généralement de densités différentes- l'un au-dessus de l'autre qui vont pas à la même vitesse, et paf ça destabilise le bordel). Cette instabilité s'exprime par des tourbillons tout le long de la frontière entre les deux fluides.

L'illustration qu'on ne manquait jamais de nous donner de ce phénomène, parce qu'il est bien connu qu'un élève ça aime le concret, c'était celle des nuages en rouleaux. De somptueuses photos, avec couchers de soleil et paysages grandioses. Sauf que moi je suis d'un naturel suspicieux, et franchement les rouleaux qu'on me montrait j'en avais jamais vu en vrai alors je me demandais si les photos elles ne pouvaient pas avoir été retouchées dans un but... didactique disons.

Et en arrivant en Suède, que vois-je? Et oui je vous le donne en mille (ou en autant que vous voudrez), je vois ça : nuages en rouleaux

On ne nous avait pas menti (maintenant vous avez aussi le droit de ne pas me croire moi et de chercher vos propres rouleaux :-)

Et pour de meilleures explications, plus scientifiques et avec moult animations, je vous conseille d'aller voir au LadHyX (oui c'est Polytechnique), à l'ENSEEIHT ou du côté de Stanford.

04 10 2005

Plainte

Parce que parfois il faut que ça sorte :
Bosser c'est bien mais quand ça ne laisse plus de temps libre c'est mal.

Heureusement que ça m'arrive pas souvent...

02 10 2005

Souvenir du dimanche (1)

Ce soir je me souviens de
Delphine B.

Quand j'étais petit (je ne suis toujours pas bien grand, mais à l'époque où j'étais encore plus petit) j'avais plein de copines. Je me souviens en dernière année de maternelle je voulais me marier avec Virginie, on avait déjà tout prévu. Mais quand on est passé en CP elle a commencé à préférer Jean-Sébastien parce qu'il courrait plus vite que moi. En vrai ce qui m'embêtait moi c'est surtout qu'il envoyait les balles super loin, alors que moi je faisais du hand et que j'y arrivais pas. Mais bon J-S je l'aimais bien quand même parce que c'est vrai qu'il courrait vite et on pouvait bien s'amuser avec lui ; du coup ça m'a pas embêté plus que ça que Virginie elle le préfère.

Surtout que je ne me sentais pas prêt à me marier. C'est quelques temps plus tard que j'ai rencontré Delphine B. Elle était timide, brune, mignonne... Je me souviens surtout du jour où elle m'a dit qu'elle était amoureuse de moi. Ca faisait quelque temps qu'on jouait à un jeu très intellectuel dont j'ai oublié le nom, mais qui consistait à se répartir en fille et garçon et choisir une personne de l'autre groupe. Ensuite un des deux groupes se mettait en ligne, et les membres de l'autre groupe venait tour à tour se mettre devant la personne qu'ils avaient choisie. Si c'était la bonne personne, un bisoux sur la joue ; sinon, un pincement de fesse. Autant dire que si on jouait à ça maintenant, tout le monde prierait pour se faire pincer les fesses. Mmmh? Ah y'a que moi? (je sens qu'il y a parmi nous des pervers qui ne s'assument pas)
Bref, toujours est-il qu'à partir d'un moment, elle me choisissait tout le temps. Et bon comme je n'étais pas dupe et que je l'aimais bien aussi, ben je la choisissais aussi. En plus on était souvent à côté pendant la classe. Et un jour en rentrant de récréation, alors qu'une heure et demie d'éducation civique nous attendait avec une institutrice bien médiocre, j'ai découvert un papier sur ma table. Plus exactement j'ai viré une boulette de papier de ma table, et prenant soudain conscience qu'il n'y avait pas de boulette de papier avant la récréation je me suis penché et j'ai ramassé la boulette.

Je crois que je t'aime? Et toi?

A l'époque je ne savais rien de l'esprit de contradiction, du jeu amoureux, du oui mais non... bref de tout ce qui peut compliquer inutilement la vie. J'étais tout naïf, amoureux aussi, alors je lui ai souri et je lui ai dit oui. Et on a passé comme ça un an à être des amoureux, sans idée précoce ou quoi que ce soit d'un tant soit peu répréhensible par la plus puritaine des âmes.

Et puis il a fallu se séparer, parce qu'on ne dépendait pas du même collège. On s'est promis qu'on resterait toujours amoureux, et qu'on se retrouverait au lycée, et que tout redeviendrait comme avant. Bien sûr rien de redevient jamais comme avant. J'ai appris courant sixième qu'elle sortait avec un autre, mais pour de vrai cette fois, avec des vrais bisoux sur la bouche et que même sûrement c'était des vrais avec la langue. Alors j'ai décidé que puisque c'était comme ça je ne l'aimais plus non plus.

J'aurais bien voulu trouver une remplaçante moi aussi. Mais j'avais alors beaucoup moins de copines, et bizarrement aucune n'avait plus l'air intéressée pour être mon amoureuse.

01 10 2005

Photo du samedi (1)

Vol de canards
Vol de canards sur l'eau partiellement gelée du lac de Sigtuna
Décembre 2004

01 10 2005

Arrogance

Je dois dire qu'hier j'ai jubilé à mon repas d'étage. Déjà la nourriture était plus que correcte (chinoise, thaï, iranienne et française - bon ok j'ai fait une quiche c'est pas très glorieux) et l'ambiance sympathique. Mais surtout, une voisine suédoise nous a révélé qu'elle trouvait les Stockholmois, je cite, "très arrogants et beaucoup trop sûrs d'eux, à toujours regarder les autres de très haut". Et l'assistance entière d'acquiescer sur cette arrogance in-sup-por-ta-ble, sans une seule remarque sur celle supposée des Français!
Eh bien pour une fois qu'on n'en prend pas pour notre grade, j'avoue que j'étais content (et je me suis bien gardé de le dire).

Ok on avait pas encore servi le dessert, et comme il était fourni par les deux Français de l'étage ça peut expliquer des choses. Mais quand même (il n'y a pas de petite victoire).

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