Depuis que je suis arrivé en Suède, j'ai essayé de limiter au maximum mes fréquentations françaises. Pour partie parce que je voulais d'abord parler d'autres langues, pour partie parce que je n'ai pas accroché avec la plupart des Français rencontrés (on tolèrera cependant quelques exceptions notables qui si elles passent par là se reconnaîtront).

Entendons-nous bien. Il ne s'agit pas de ne pas parler à un Français parce qu'il est français, mais bien de chercher à s'ouvrir et à s'ouvrir l'esprit ; et pour ça rien de tel que de discuter avec des gens d'autres horizons. Bref, je n'ai pas fui les Français, j'ai juste limité les contacts. Et aujourd'hui j'ai eu la preuve que je n'avais pas eu tort de limiter certains de ces contacts. Je cite :

Non mais tu vois déjà si tu parles pas français y'a déjà très peu de chances que je te parle. De toute façon quand je suis fatigué je parle pas anglais.

Ahem... Là l'ouverture j'ai beau creuser mais je la trouve pas. Je sais par expérience que discuter sérieusement dans une langue autre que sa langue maternelle (ou paternelle, encore un truc bizarre dans le vocabulaire français. Je viens également de me rendre compte que "la mère Patrie" était d'une rare subtilité linguistique, et ça ne peut que me conforter dans mon rejet viscérale de cette notion. Mais reprenons...) je disais donc autre que sa langue originelle, c'est difficile et fatiguant, et aussi un peu frustrant. Mais en règle générale ça vaut quand même le coup et après quelques temps les difficultés s'atténuent - sans pour autant totalement disparaître, mais qui peut se targuer de communiquer sans problème même avec un compatriote (argh encore elle berk).

Alors rejeter en bloc tout contact avec des étrangers non-francophones c'est... mmh consternant.