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31 10 2005

Musique du lundi (1)

Georges Brassens

J'ai vraiment découvert Georges Brassens en seconde, en étudiant lors d'une épreuve de français La non-demande en mariage. Pas très précoce finalement, surtout quand on sait tout le bien que ma prof de français de cinquième en pensait, tout le bien que mon plus vieux pote en pense, tout le bien enfin que mes parents en ont toujours pensé.

Brassens est une pure délectation musicale et intellectuelle. C'est un des seuls artistes que j'ai toujours plaisir à écouter (je dis bien toujours) et qui arrive à me rendre triste, joyeux, pensif ou juste béat d'admiration selon la chanson. Et je ne parle même pas de Trompettes de la renommée, Les Passantes et autre Misogynie à part. Je crois qu'une fois goûté à ce poète on ne peut que tomber amoureux du Français (j'ai appris un des plus beaux mots de ma langue grâce à lui), et on passe alors des heures à écouter tout siplement les histoires contées en musique. Une révélation en somme.

Histoire de jouer au vieux grincheux aigri et totalement hermétique aux choses de notre temps, j'irai jusqu'à dire qu'un petit stage de Brassens pour tous les sévisseurs de sms ne pourrait qu'être salutaire. Si en plus ça pouvait les éveiller à l'intelligence...
(mouhahahaha j'adore jouer à l'emmerdeur de service)

30 10 2005

Souvenir du dimanche (3)

Ce soir je me souviens de
Phong TRUONG-THANH.

J'ai pris la liberté de mettre son vrai nom des fois qu'il passe par là (ok j'y crois pas du tout m'enfin). Phong a été mon premier copain. On était à la maternelle. Je me souviens de quelques personnes de la maternelle, un Julien qui faisait plein de conneries, un Virgile qui m'avait mordu, une Virginie avec qui je voulais me marier et... Phong.

Je me souviens qu'il m'avait invité à son anniversaire. Il avait reçu un micro, et je trouvais ça super cool. Et je me souviens aussi que je l'avais invité à mon anniversaire. Il m'avait offert une écharpe verte. Et puis il a déménagé (après quelques recherches très rapides, il s'avère qu'il a atterri à Nantes) et j'ai perdu mon premier copain.

Quand on est petit on n'a pas tous les préjugés cons de quand on est plus grand. En plus je crois que j'étais encore plus naïf que la moyenne et je m'émerveillais de tout. Mais quand même, à l'époque (je devais avoir 4 ou 5 ans) je m'étais rendu compte qu'offrir une écharpe c'était pas banal. Et du coup ça me donne encore plus envie de savoir ce que Phong est devenu, savoir si il est quelqu'un de pas banal, un peu comme son écharpe verte.

28 10 2005

Question con du vendredi (2)

Aujourd'hui, ma question con sera la suivante :
"Pourquoi les feuilles changent-elles de couleur différemment en automne?"

Montage de feuilles
Aaaah un peu de biologie. Il était d'ailleurs grand temps que je me la pose, cette question con, parce que dans quelques jours il n'y en aura plus beaucoup de feuilles sur les arbres ici. Bien, alors. Tout d'abord je tiens à préciser que je suis une grosse tanche en bio, mes parents ont dû oublier de me transmettre ça avec le bagage génétique. Tout ce que je sais de la biologie végétale c'est que la chlorophylle c'est vert et qu'on en met dans Hollywood Chewing-gum.

Bref. Donc à l'automne les feuilles changent de couleur (ça tout le monde le sait j'espère). C'est dû à une dégradation de cette même chlorophylle qu'on trouve dans les chewing-gum sus-cités. Or pourquoi cette chlorophylle se dégrade-t'elle, je vous le demande? Eh bien parce qu'au moment de l'automne, qui précède l'hiver, qui est une saison où il fait froid, eh bien les arbres frileux par nature (en vrai on dit à feuilles caduques, pas frileux) coupent l'arrivée de sève, officiellement pour pouvoir faire des bourgeons au printemps. Pas partout en même temps, certains canaux sont bouchés avant d'autres, et du coup certaines parties de l'arbre changent de couleur alors que d'autres conservent un beau vert chatoyant youpla boum. En fait c'est un peu comme une grande entreprise qui pour faire des bénéfices taille dans le lard de son salariat, mais d'abord dans certaines branches, puis dans d'autres. Ahem... Faut que j'arrête de lire les nouvelles moi.

Une fois ce mécanisme compris survient la question du : pourquoi rouge? et pourquoi marron? et pourquoi jaune? et pourquoi pas bleu?
Et cette fois c'est à vos connaissances de chimie que je vais faire appel. Comme il se trouve que ma connaissance de la chimie à moi égale celle de la biologie, vous devriez arriver à suivre là encore. Comme chacun sait (si si je suis sûr que vous aussi vous le savez, il suffit de remonter assez loind dans les souvenirs de collège ou de lycée) les plantes se nourrissent de dioxyde de carbone (la journée) qu'elles transforment en carbone grâce à la photosynthèse, elle-même réalisée grâce aux choloroplastes qui contiennent de la chlorophylle (et oui tout se tient), chlorophylle qui absorbe la majeure partie du spectre visible sauf la lumière verte (c'est pour ça que les Hollywood Chewing-gum à la chlorophylle sont verts).
Pour rendre les choses plus claires, la chlorophylle c'est le pigment assimilateur tandis que les chloroplastes sont les machins qui portent le pigment (si des experts en bio s'arrachent les cheveux au point de vouloir m'insulter en direct, qu'ils n'hésitent pas). Et quand la chlorophylle cesse d'être alimentée, elle se dégrade, ce qui modifie son spectre d'absorption et donc la couleur des feuilles.

Les lecteurs aguerris que vous êtes auront sans doute remarqué que cette explication n'est pas totalement satisfaisante. Si la chlorophylle se dégrade et que les feuilles changent de couleur, la raison du "rouge" plutôt que "jaune" pour certaines espèces n'est pas donnée (pour le bleu on acceptera que la dégradation ne fait jamais apparaître cette couleur). En effet même si en se dégradant la couleur passait du vert au rouge puis jaune et marron à différentes vitesses (j'ai pris une alternance au hasard), on devrait toujours retrouver toutes les couleurs lors de cette dégradation, et ce n'est pas le cas. En fait c'est parce que la Nature est une farceuse. Elle nous a foutu plusieurs types de chlorophylle! Un type A, un type B, un type C1, C2 et un type D, qui n'ont pas les mêmes spectres d'absorption. Dans les arbres on ne trouve que des types A et B, mais en proportions différentes selon les espèces. Ajouté au fait que la nature du sol affecte la biosynthèse (formation) de la chlorophylle, on obtient toute une gamme de couleurs et de succession de couleurs, selon les espèces, le sol et le moment de la dégradation.

Qu'auront-nous retenu de tout ça? Eh bien que les arbres sont d'affreux capitalistes chlorophylle c'est super chiant à écrire, et encore plus à dessiner.

23 10 2005

Souvenir du dimanche (2)

Ce soir je me souviens de
Camille Bloch.

Que les plus coquins d'entre vous se calment : Camille n'est pas une de mes nombreuses conquêtes. Pas même un amour débutant comme a pu l'être Delphine B. Non ce Camille-ci -car oui c'est un homme- c'est tout le fondant et la douceur d'un souvenir d'enfant : c'est mon grand-père qui nous accueillait sur sa chaise parce qu'il était déjà trop faible pour se lever, et qui à peine embrassé nous tendait une boîte de Napolitains Camille Bloch avec un grand sourire.

De mon grand-père il ne me reste que peu de chose. Une médaille d'abord, que j'ai décidé de porter le jour où je me suis rendu compte que ce qui faisait mon père était en très grande partie sa relation avec son père et que je me formais au travers de mon père ; je ne l'ai plus quittée, et c'est aujourd'hui encore la seule chose que je ne voudrais perdre sous aucun prétexte. Une impression de force et de fierté, véhiculée par l'admiration sans borne de mon père. C'est la seule personne pour qui je l'ai jamais vu pleurer, et les larmes de ses parents ça marque. Ce souvenir donc, qui est plus une image flash qu'un véritable souvenir. Et enfin une immense frustration : de ne pas l'avoir connu, de ne pas me souvenir de lui, et de ne pas avoir compris ce que sa mort signifiait.

Alors quand je mange un chocolat Camille Bloch, et que j'entrevois encore et encore ces images floues et furtives... ben je me dis que le chocolat c'est bien bon, d'abord, et que j'aurais beaucoup aimé en profiter plus avec mon grand-père.
Papi René.

08 10 2005

Photo du samedi (2)

Riddarholmskyrka
Riddarholmskyrka, Stockholm
Hiver 2005

05 10 2005

Lecture du mercredi (1)

En ce moment je lis (enfin quand j'arrive à prendre le temps) :
Pars vite et reviens tard, de Fred Vargas

Je ne suis pas spécialement porté sur les polards. Les histoires de meurtres, les enquêtes et les prises de têtes sur le thème de "et qui ça pourrait bien être", ça m'a passé avec Agatha Christie. J'avais 15 ans. Je crois que depuis j'ai entamé un Patricia Highsmith que je n'ai jamais pu finir et c'est tout.
Mais là je suis accro. J'ai envie de comprendre, j'ai envie d'aller là où elle (car Fred est une femme) veut m'emmener, et docilement encore. Je veux tomber dans tous les pièges et me laisser porter par le récit.

Je ne vais pas divulguer l'intrigue, ce serait gâcher le plaisir. Mais je conseille à tout le monde de l'essayer, aficionados des polards ou non, gros lecteurs ou non. L'écriture est fluide sans être simpliste, les personnages travaillés et l'histoire tiens bien la route. Et je crois même que contrairement à Dan Brown, il n'est jamais question de Smart donc Coyote tu n'as pas d'excuse :-)

02 10 2005

Souvenir du dimanche (1)

Ce soir je me souviens de
Delphine B.

Quand j'étais petit (je ne suis toujours pas bien grand, mais à l'époque où j'étais encore plus petit) j'avais plein de copines. Je me souviens en dernière année de maternelle je voulais me marier avec Virginie, on avait déjà tout prévu. Mais quand on est passé en CP elle a commencé à préférer Jean-Sébastien parce qu'il courrait plus vite que moi. En vrai ce qui m'embêtait moi c'est surtout qu'il envoyait les balles super loin, alors que moi je faisais du hand et que j'y arrivais pas. Mais bon J-S je l'aimais bien quand même parce que c'est vrai qu'il courrait vite et on pouvait bien s'amuser avec lui ; du coup ça m'a pas embêté plus que ça que Virginie elle le préfère.

Surtout que je ne me sentais pas prêt à me marier. C'est quelques temps plus tard que j'ai rencontré Delphine B. Elle était timide, brune, mignonne... Je me souviens surtout du jour où elle m'a dit qu'elle était amoureuse de moi. Ca faisait quelque temps qu'on jouait à un jeu très intellectuel dont j'ai oublié le nom, mais qui consistait à se répartir en fille et garçon et choisir une personne de l'autre groupe. Ensuite un des deux groupes se mettait en ligne, et les membres de l'autre groupe venait tour à tour se mettre devant la personne qu'ils avaient choisie. Si c'était la bonne personne, un bisoux sur la joue ; sinon, un pincement de fesse. Autant dire que si on jouait à ça maintenant, tout le monde prierait pour se faire pincer les fesses. Mmmh? Ah y'a que moi? (je sens qu'il y a parmi nous des pervers qui ne s'assument pas)
Bref, toujours est-il qu'à partir d'un moment, elle me choisissait tout le temps. Et bon comme je n'étais pas dupe et que je l'aimais bien aussi, ben je la choisissais aussi. En plus on était souvent à côté pendant la classe. Et un jour en rentrant de récréation, alors qu'une heure et demie d'éducation civique nous attendait avec une institutrice bien médiocre, j'ai découvert un papier sur ma table. Plus exactement j'ai viré une boulette de papier de ma table, et prenant soudain conscience qu'il n'y avait pas de boulette de papier avant la récréation je me suis penché et j'ai ramassé la boulette.

Je crois que je t'aime? Et toi?

A l'époque je ne savais rien de l'esprit de contradiction, du jeu amoureux, du oui mais non... bref de tout ce qui peut compliquer inutilement la vie. J'étais tout naïf, amoureux aussi, alors je lui ai souri et je lui ai dit oui. Et on a passé comme ça un an à être des amoureux, sans idée précoce ou quoi que ce soit d'un tant soit peu répréhensible par la plus puritaine des âmes.

Et puis il a fallu se séparer, parce qu'on ne dépendait pas du même collège. On s'est promis qu'on resterait toujours amoureux, et qu'on se retrouverait au lycée, et que tout redeviendrait comme avant. Bien sûr rien de redevient jamais comme avant. J'ai appris courant sixième qu'elle sortait avec un autre, mais pour de vrai cette fois, avec des vrais bisoux sur la bouche et que même sûrement c'était des vrais avec la langue. Alors j'ai décidé que puisque c'était comme ça je ne l'aimais plus non plus.

J'aurais bien voulu trouver une remplaçante moi aussi. Mais j'avais alors beaucoup moins de copines, et bizarrement aucune n'avait plus l'air intéressée pour être mon amoureuse.

01 10 2005

Photo du samedi (1)

Vol de canards
Vol de canards sur l'eau partiellement gelée du lac de Sigtuna
Décembre 2004

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