Aller au contenu Aller au menu Aller à la recherche Aller à la page d'accueil

Retour à la page d'accueil

« mars 2006 »
lunmarmerjeuvensamdim
12345
6789101112
13141516171819
20212223242526
2728293031

27 03 2006

Finalement, CPE quand même.

J'en rêvais, Me Eolas l'a fait.

En ces temps de trouble social, à la veille d'un jour où je ne pourrais vraisemblablement pas me rendre au boulot pour cause de "ligne B du RER fonctionnant à 25%", et à l'heure où la simple vue d'un lycéen écervelé meuglant dans les rues sans même savoir pourquoi me donne une franche envie de gerber (attention bien lire et relire cette dernière assertion avant de gueuler en commentaire que je suis qu'un facho), voilà enfin

un article qui explique ce qu'est le CPE.

Et franchement je trouve salutaire de sortir de la simple réplique CPE = le mal = libéral = tous précaires. Qu'on soit pour ou contre un texte qu'on connaît, je dis oui, et je trouve moi-même des points de débats au CPE. Mais on est bien loin me semble-t'il de la loi abominable qu'on veut bien nous faire croire.

Alors allez lire ça (même si c'est un peu long), réfléchissez (si si tout le monde peut y arriver). Et si vous avez encore envie d'aller manifester demain, grand bien vous fasse, car vous saurez pourquoi vous êtes dans la rue. Et sinon bah laissez-moi aller bosser.

23 03 2006

C'est votre dernier mot...?

Je suis dans le genre de situation où on n'a pas le droit de se plaindre mais où on ne se sent pas vraiment à l'aise : en effet je suis totalement incapable de prendre une décision quant à mon avenir proche (ie dans 5 mois). Je me réveille un matin, et je me dis qu'une thèse ce serait vraiment bien ; le midi, après avoir lu un article du bout du monde, je sais que je veux faire mon tour du monde ; à cinq heures j'ai un doute ; le soir juste avant de me coucher je baisse les bras et remets la prise de décision au lendemain.

Et si encore je pouvais me laisser porter par le courant des choses, si je pouvais laisser le choix de la décision aux aléas des demandes de bourse par exemple, ce serait simple. Mais je sais que je ne serais jamais satisfait à moins de m'être convaincu d'un choix et de m'y être tenu (c'est d'ailleurs pour ça que je n'ai pas joué à pile ou face. là encore ça aurait été tellement plus simple). Et en plus les réponses pour les bourses n'arriveront qu'en juin, ce qui ne me laisserait pas vraiment le temps pour me préparer correctement au voyage (notamment en ce qui concerne les vaccins ou les visas).

Alors voilà : je suis incapable de faire un choix, et ne pas en faire revient finalement à éliminer le tour du monde et donc choisir la thèse. Je vis un véritable psycho-drame. Si si.

22 03 2006

Week-end au ski

Tout est dans le titre.

C'était à La Mongie dans les Pyrénées, et ça ressemblait à ça :

et à ça :

Et pour faire écho à mon week-end d'avant, j'ai pris en photo mon frangin, et ça donne ça :

16 03 2006

Sur la ligne B du RER

8h54: Il est encore trop tôt pour moi. J'accuse le coup de ma veillée tardive, j'ai les yeux qui piquent et je me concentre difficilement sur mon livre. J'ai déjà relu deux fois le même paragraphe et je ne saurais toujours pas dire de quoi il parle. Mon esprit vagabonde un peu, je souris intérieurement du couple naissant assis à côté de moi, du mec qui cherche à être mystérieux - et se donner l'air mystérieux quand on explique comment créer un site web c'est pas toujours gagné - et qui montre un intérêt trop vif pour être parfaitement honnête aux activités de la danseuse qui lui fait face. Je souris, cette fois plus franchement, quand un SDF agrémente son sempiternel discours d'un : "alors il faut s'appeler Bernadette pour avoir des pièces jaunes? Moi j'aurais mis les boites dans les tabacs pour les SDF, ça aurait été plus utile!"

Un argumentaire un peu trop simpliste mais qui a au moins le mérite de trancher avec ce qu'on entend d'habitude. Et ça a l'air de marcher, au vu de sa récolte. Mais je ne lui donne rien. Ce n'est pas par mépris, indifférence ou méchanceté. Quand on habite Paris, très rapidement on s'habitue à voir des mendiants dans les transports en communs, de même qu'on voit des SDF sous les porches ou au-dessus des bouches de métro. Si on ne sombre pas dans le cynisme le plus total, décrétant qu'on ne peut rien y faire individuellement, on ne peut pas non plus prendre toute la misère d'une ville sur ses épaules. Moi j'ai pris le parti de choisir à qui je donne, et je donne à deux personnes : le premier fait la manche tous les dimanches devant la boulangerie, il a un air triste mais il fait pourtant l'effort de parler, d'être poli et quand il remercie il y a un éclair de chaleur dans ses yeux. Et puis il y a Christian. Christian, 54 ans, et une énergie folle. Lui il est sur la ligne B, et il ne fait pas que la manche, il distribue également des magazines pour SDF. Quand il déboule dans le wagon c'est une tornade, il se présente et commence son boniment, il a le nouveau numéro avec les restos à petits prix, il a son recueil de Sudoku avec les solutions. Il est dans la merde. Mais quelque part, on sent que tout au fond de lui il sait qu'il s'en sortira, peut-être parce qu'il n'a pas le choix...

18h46: Je rentre du boulot. Je suis mort de fatigue. Je m'endors presque sur la fin du chapitre. Et voilà Simone. Elle aussi je la connais, c'est une habituée de la ligne B le soir. Parce qu'il y a des règles implicites chez ces gens-là, on ne fait pas n'importe quoi, n'importe où et n'importe quand. Ce respect des territoires c'est comme un nouvel ordre social dans la misère, c'est parfois la seule stabilité qui existe dans leur vie. Simone donc, va nous dire qu'elle ne souhaite à personne de connaître le chômage, qu'elle est à la rue avec son gamin de quinze ans et qu'elle fait tout pour qu'il puisse continuer à aller à l'école ; qu'elle prend tout aussi bien les pièces, les tickets resto, ceux de métro ou les cartes de téléphone pour pouvoir appeler un hypothétique employeur. Son discours je l'entends avant même qu'elle l'ait prononcé, de sa voix fatiguée et oscillante qui font qu'au contraire de Christian on ne prête guère l'oreille à ce qu'elle a à dire. Et soudain, alors qu'elle commence à parler de son fils, sa voix vacille et meurt dans un petit étouffement. Elle tousse, essaie de continuer sa prose, en vain. Elle ne sait plus où elle en est, elle est perdue comme un acteur saisi d'un brusque trou de mémoire. Elle finit tant bien que mal, pour la forme, mais elle s'en va résignée. Elle sait qu'elle a raté l'occasion de récolter une pièce dans ce wagon, alors elle part en regardant à peine les voyageurs et elle passe dans le wagon suivant.

Et moi, moi qui ai assisté à la scène, moi qui semble être le seul à avoir prêté attention au petit drame qui vient d'avoir lieu, moi, je me sens tout petit, tout laid avec mes belles idées, ma belle conscience et mes petits états d'âme.

14 03 2006

Pas le temps

Je pourrais vous parler de mes cas de conscience, de la recherche ou du tour du monde. Je pourrais aussi donner mon avis sur le CPE, sur la devise de Polytechnique ou encore sur la problématique du surf sur internet quand on n'a qu'une connexion au boulot et pas le temps de glander audit boulot. Je pourrais aussi disserter sur mes expériences qui plantent, ou sur mes trajets en RER pour faire écho à Coyote.

Au lieu de ça je vous donne en pâture LA photo de mon week-end, prise le long du canal St-Martin dimanche :

Et aussi mon cousin que je suis allé voir en concert hier soir. Il faisait avec son groupe The Evpatoria Report la première partie des Red Sparowes, c'était vraiment génial (bonne ambiance, bonne musique et pis bon quand même, c'est mon cousin quoi) :

Pour ceux qui ne saurait pas ce qu'est le post-rock (leur style musical) c'est par là.

Administration