Je suis tombé hier sur un article du Monde intitulé : ''Les mots préférés des jeunes'' où il ressort que : ""Chocolat", "bonbon" et "fleur" sont les trois mots préférés des petits Français âgés de 7 à 10 ans. "Amour", "amitié" et "paix" arrivent en tête chez les adolescents âgés de 14 à 18 ans. (...) Les mots choisis par les enfants révèlent les valeurs auxquelles ils sont attachés et témoignent de leurs rêves. Ceux des adolescents disent leurs aspirations mais aussi leurs inquiétudes. (...) Le mot "chocolat" est, lui encore, cité, par les 14-18 ans. Il arrive en quinzième position, comme un souvenir d'enfance qui ne s'éloignerait pas."
Au début ça m'a fait sourire, ensuite je me suis demandé quels seraient mes mots à moi, et surtout d'où venaient les mots péférés des ado. Parce qu'à première vue, ce sont surtout les notions qu'ils ont voulu marquer. Point de consonnance particulièrement agréable dans paix ou dans amitié, les mots ne sont ni ronds ni rigolos, comme contrepèterie ou douceur ; on peut même leur trouver des homonymes peu flatteurs...
Amoureux de la langue, je me suis dit qu'il était dommage de ne répondre à la question : "quels sont vos mots préférés" (si elle a bien été posée ainsi) que par des mots représentant une notion que l'on apprécie et non des mots qui nous plaisent en tant que tel. Et comme je n'avais rien d'autre à faire dans le train qui me ramenait à Paris, j'ai joué à trouver des mots qui me plaisent, en laissant libre court à mes idées.
Un petit florilège, dans le désordre, donne ceci : procrastination, découverte, poésie, mélancolie, rêve, caresse, véloce, callipyge, onomatopée, volupté, charme, crépuscule, crocodile, hippocampe, réflexe.
Et je dois me rendre à l'évidence : la plupart des mots que j'aime sont connotés, même ceux que j'aime pour leur sonorité (dans la liste du dessus par exemple, tous sauf les trois derniers), par les valeurs ou les souvenirs que je leur associe.
Et finalement je me dis que chocolat, c'est un mot que j'aime bien aussi. Mais alors noir de préférence.
EDIT: J'oubliais mon dernier, mon meilleur, barbarisme entre tous : terrorrifier.