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14 01 2006

Question con du Vendredi 13...

...posée le samedi 14 pour des raisons que vous comprendrez tous.

Pourquoi tout le monde joue-t'il au Loto/Euromillions le vendredi 13?

Je ne peux y tenir plus longtemps et je balance le mot, c'est à cause d'une forme de paraskaviedekatriaphobie et de masochisme combinés (ce blog deviendrait presque philosophiquement incompréhensible...). Paraskaviedekatriaphobie, du grec phobie = la peur, para = contre, skavie = chute, tria = l'essai, et deka = sans caféïne comme tout le monde l'avait deviné (c'est pratique de faire des mauvaises blagues, n'importe qui peut suivre) : en gros la peur d'essayer de faire du parachute sans avoir pris un vrai café, mais vous pouvez vérifier si vous me croyez pas.

La superstition du vendredi, du nombre 13 et de la combinaison des deux n'est pas neuve, ses origines sont complexes, diverses et sont pour tout dire assez floues selon mois (mais c'est ce qui fait toute la puissance d'une superstition : on sait que c'est irrationnel, mais on se débrouille toujours pour trouver des preuves de son existences et des points de départ plus ou moins tangibles). D'aucuns disent que la Bible est l'origine de tout, d'autre que les religions Nordiques ont tout inventé, certains voient des signes dans les civilisations mayas ou japonaises... Un joyeux bordel que tout cela. Pour faire une synthèse de tout ça, mieux vaut lire certains sites ayant une vocation exhaustive plutôt que ma bafouille confuse et approximative. Mais maintenant que je suis là, quelques origines et faits ne seront pas de refus :

  • L'origine Chrétienne

On peut chercher beaucoup de correspondances entre les vendredis, le nombre treize et les évènements de la Bible, mais le plus communément répandu reste l'association du vendredi, jour de la crucifixion de Jésus, et du nombre des convives de la Cène, treize, soit Jésus et les douze Apôtres parmi lesquels le traître Juda. Un fait remarquable (littéralement, à remarquer) est l'absence totale du mot vendredi dans la Bible (moteur de recherche de mots ou expressions du texte de la Bible ici).

  • L'origine Nordique

D'après la mythologie Nordique, lors d'une sauterie organisée par Odin au très select club du Walhalla, le pique-assiette Loki, dieu feu et de la discorde, se ramena à la teuf sans y être invité et porta malencontreusement le nombre de convives à treize. Hors il n'y avait des victuailles que pour douze, et le beau Balder, connu autant pour son appétit que pour son beau minois, tenta de le mettre à la porte. S'en suivit une rixe et la mort de Balder, et le sentiment que dorénavant tout repas à treize devrait de faire en armure, au cas où. (ok j'avoue les témoignages sur cet épisode ne concordent pas tous mais bon)
Le vendredi tiendrait au jour de célébration de la Déesse de la Lune et de la Mer, Freya, tombé en disgrâce (faible mot) suite aux invasions chrétiennes (vendredi= friday -Freya's day- ou fredag en Suédois).

  • L'alimentation populaire

Avez-vous déjà vu une chambre 1313 au treizième étage d'un hôtel? Ou le rang n°13 d'un avion? Depuis les cérémonies sataniques faisant suite aux interdictions chrétiennes sus-mentionnées, comportant 13 présences: douze sorcières (dont Frigga) et un diable, jusqu'aux petits arrangements des ingénieurs, pas de répit. Même les mathématiciens s'y mettent, cherchant des propriétés inhabituelles au nombre treize :
le carré de son symétrique est le symétrique de son carré : 312 = 961 et 132 = 169;
la somme des chiffres de son carré est égale au carré de la somme de ses chiffres: 1+6+9 = 16 et (1+3)2 = 16.
Vraiment, j'en reste sans voix.

Il convient tout de même de reconnaître l'influence grecque et romaine pour expliquer l'ambiguité du vendredi treize : en effet le nombre treize, s'il marquait la rupture, la fin d'un cycle, était également magnifié et considéré comme plus puissant. Ainsi Zeus était-il le treizième Dieu de l'Olympe, et Ulysse, 13ème de son groupe, échappa à l'appétit dévorant du Cyclope. De là proviennent peut-être les vertus de chance dues treize, et un renversement de la paraskaviedekatriaphobie.
Mais ne vous méprenez pas : les seuls chanceux dans cette histoire de vendredis treize sont les Française de Jeux et consorts.

Enfin dans le doute, j'ai rien écrit là-dessus hier. Car comme dit l'adage, prêté à au moins treize auteurs différents,
"Je ne suis pas superstitieux, ça porte malheur".

13 01 2006

Question con du vendredi (6)

Mais pourquoi ne trouve-t'on plus de tubes de dentifrice?

A la demande générale (si si) je reprends ma rubrique délaissée -tout comme le reste de mon blog mais passons- pour me poser une question vraiment très intéressante (non vraiment je suis sûr que je ne suis pas le seul à m'être posé cette question hautement philosophique). En effet qu'est-ce qui a bien pu motiver les designer de récipient à dentifrice pour passer du bon vieux tube à ça :

Je me le demande vraiment. Il est vrai que la technique de vidange de tube demande un minimum d'expérience, pour ne pas laisser la moitié du contenu au fond du tube, pour ne pas s'y reprendre à vingt fois en pliant et dépliant le tube jusqu'au moment où celui-ci se fend, créant alors une deuxième ouverture sans bouchon et une fuite ruinant l'objet définitivement ; pour ne pas lutter, enfin, contre cette saloperie de merde ce dentifrice qui veut pas sortir de ce con de tube à chier qu'est presque fini mais pas totalement et que j'ai encore oublier d'en acheter un neuf avant de rentrer du boulot... Bref la technique de vidange de tube demande un minimum d'expérience.
Mais bondiou de bondiou, 23 ans moins les mois sans dents m'avaient préparé, et je me sentais fort face au tube. Pourquoi diable fallait-il que des designers en mal d'inspiration se fendent d'un packaging révolutionnaire, original et aussi pratique que les becs verseurs à ouverture facile (aaah l'ouverture facile, quel beau concept) qui permettent de foutre du lait partout, sauf dans son bol? Mmh, pourquoi? Pour un peu je relancerais bien une guerre contre les petits fils rouges des crèmes de gruyère...

Ma réponse tiendra en quelques mots : l'art du marketing. On peut aussi appeler ça "ou comment justifier sa paie".
Les études le prouvent, les gens n'aiment pas perdre leur bouchon de tube de dentifrice ; qu'à cela ne tienne, accrochons le bouchon au tube! Conséquence, l'étanchéïté n'est pas totale et le dentifrice risque de sécher ; solution, on rajoute un bouchon énorme au-dessus (énorme pour ne pas le voir finir au fond du lavabo, bien entendu).
Les tubes de dentifrices se ressemblent tous, c'est un fait, et il faut se démarquer! Les couleurs vert fluo, rose fluo et bleu fluo sont déjà prises, alors changeons plutôt la forme! De toute façon avec cet énorme bouchon le tube ne ressemblait plus à rien. Un beau corps rigide, de forme tellement oblongue qu'on dirait un suppositoire géant (d'autres ont eu des idées plus salaces), ça c'est original! Et pour éviter la fuite qui tue, on ne plie plus rien : y'a qu'à pousser à l'arrière et ça sort (ahem).
Oui mais voilà : un emballage rigide, un dentifrice qui sèche à l'entrée et l'obligation de pousser à l'arrière tout en maintenant le bouchon amovible en position ouverte, ça nécessite deux mains. Et avec la troisième on tient la brosse à dents.

Ma conclusion c'est donc que sous prétexte de faire beau, de faire neuf et de faire nouveau, on fait souvent con (et je dis pas ça uniquement parce que je lutte depuis deux semaines avec mon tube, ma brosse à dents et mes trois mains). Je ne m'étendrai pas plus sur les imbéciles qui se sont plaints des difficultés du tube standard et qui ont poussé ces génies de l'emballage à se surpasser. Mais je constate qu'on a remplacé une solution qui marche (plutôt bien quoiqu'on en dise) par une solution qui marche (aussi mais subjectivement moins bien) plus chère et moins écologique. Ou alors c'est Matoo qui a raison avec son Dentigode.

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