Montagnes russes de mon humeur, j'oscille entre la gentille déprime et la bonne humeur superficielle. Je cherche mes envies mais je finis régulièrement par allumer la télé, cet outil moderne qui nous fait oublier l'absurdité de nos vies en abreuvant nos esprits shootés à la connerie ambiante d'inepties plus grand que l'ego de notre président adoré chéri pouet pouet je m'emporte.
Je me lève, et je me dis que je dormirais bien quelques heures de plus mais qu'il ne fut pas. Une demi-heure et un p'tit dej plus tard je sais que la journée est foutue. À dix heures j'ai déjà essuyé trois refus de location d'appartement. Mon moral est au plus bas. Je me débarrasse de la crasse coporelle à défaut de pouvoir me laver l'esprit. Je dragouille gentiment en allant faire des courses, je me perds dans des recoins d'internet, j'attends avec une impatience non dissimulée la fin de la journée et il m'est impossible de me concentrer plus de dix minutes sur une activité, quelle qu'elle soit. Je mate une lucarne qui me fait horreur, des animateurs qui me font vomir et plus rarement une production qui me fait espérer des lendemains télévisuels meilleurs (mais pas trop quand même). Et sur le coup des minuit une heure j'ai la pêche et l'envie. Je prends un bouquin et mes yeux se ferment.
Chronique d'une journée ordinaire, une de plus, perdue à ne rien faire.
Mais Tout n'est pas noir. La motivation revient par vagues, et la marée monte.
Je ne vais pas tarder à sortir mon appareil photo dans les rues de Dijon, mon cuter et ma planche à découper pour préparer des montages qui me trottent dans la tête depuis quelques mois, mon bignou de sa boite pour saoûler les voisins que je n'ai pas, et peut-être un ou deux DVDs de leurs boîtes pour palier à l'indigence des programmes de la télévision publique.
Pas de doute : je commence à bel et bien me sentir de retour.
Je suis peut-être au bord du fond du trou mais je ne sauterai pas dedans.