Retour à la page d'accueil

Je m'y sentais déjà un peu, ce coup-ci c'est bon je suis en plein dedans. Mes vacances débutent ici, et mon blog va souffler un peu. Mais au retour il devrait y avoir des photos de coucher de soleil, d'Uppsala, de Norvège, de Londres, peut-être de parachute, j'espère de Suisse.

Mais en attendant c'est mes valises qui m'appellent!
Amusez-vous bien, et n'oubliez pas d'éteindre la lumière en partant.
La clé c'est sous le troisième pot de fleur en partant de la droite, comme d'habitude.

Allez juste pour pas que vous me regrettiez trop, et en spéciale dédicace à Donuts, extrait des Ludwig Von 88 :
"Qu'on la secoue ou qu'on l'agite,
La dernière goutte est pour le slip."
Vous étiez prévenus.
En plus cette métaphore délicate et raffarinée sur l'inéluctabilité des choses colle totalement au contexte européen. Et ce sera ma seule déclaration politique, parce que bon. Mmmh?

Lu ici, là et là, encore à propos du voyage (j'en profite ça a l'air de vous plaire aussi) :

"Tout bien considéré, il y a deux sortes d'hommes dans le monde : ceux qui restent chez eux, et les autres."
Rudyard Kipling

"Le voyage est un retour vers l'essentiel."
Maxime tibétaine

"L'introspection est la grande notion des cinquante dernières années."
François Moureau

J'ajouterai juste que l'introspection est véritablement ce qui m'a poussé à partir, et c'est encore ce qui me pousse à entreprendre mon année itinérante. La découverte des autres, des nouvelles cultures, des nouveaux paysages et des nouvelles expériences en général ne vaut que par l'apport personnel qui l'accompagne. Cette démarche qui peut sembler égoiste au premier abord (et qui l'est très certainement d'ailleurs), je veux l'associer à un partage de mon aventure. Si j'arrive à donner le goût du voyage à ceux qui me lisent, ou même si j'arrive à en faire rêver quelques uns avec des photos ou des anecdotes, j'aurai un peu atteint mon but.
Sans compter que l'écrire facilite grandement la recherche de soi. Et comme dit E-diote, le blog ça permet d'éviter une thérapie à pas mal de gens!

...et une année Suédoise aura pris fin.
Je ne vais pas jouer à l'heure des bilans, surtout que les circonstances actuelles offrent tellement de changements rapidement qu'il y aurait besoin d'un bilan toutes les 12 heures.
En revanche une chose est sûre : si l'occasion de partir se présente, il ne faut pas hésiter. J'irais même jusqu'à dire qu'il faut favoriser ce genre d'occasions, surtout pendant ses études. L'ambiance est bonne, le développement personnel est extraordinaire, l'apport linguistique et culturel est énorme...
Toutes les raisons sont bonnes en somme, et les arguments du non ne sont que peurs inavouées (oups aurais-je fait un copier/coller d'un site parlant de la Constitution Européenne?)(reoups aurais-je utilisé un mot qui va doper la fréquentation de mon site?)(rereoups, n'aurais-je pas mieux fait d'écrire "le sein de Sophie Marceau"?).
Bref.
Après mon appel vibrant (si si) à la spontanéité et au self-poussage-au-cul pour saisir les opportunités quand elles se présentent, je le clame haut et fort : PARTEZ!

Mais... Hééé! C'était pas un ordre pour tout de suite! Reviendez là, z'êtes pas drôles...

Parce qu'il faudrait toujours faire confiance à ses cheveux longs.
Parce qu'il n'y a rien de plus efficace que la persévérance.
Parce qu'on ne lutte pas contre ce genre de magnétisme.
Parce que c'est bien, tout simplement.

Bon quand même elle m'a demandé quand je me décidais à les couper ces cheveux. Tsss je suis un éternel incompris.
Enfin incompris mais heureux quand même!

Et comme on n'est jamais trop prudent, je tiens à dire au Vieux Con Barbu, à la Fatalité ou même à Pas de Bol qu'il n'y avait rien de personnel dans mon attaque de l'autre soir. C'est juste que je suis un peu impulsif hein, c'est tout. Moi je l'aime bien au fond cette triplette d'empêcheurs de tourner en rond.

-Euh, excusez-moi de vous déranger encore...
-Non non, faites donc!
-Madame Intuition tenait à vous présenter ses excuses, elle a promis qu'elle le ferait plus.
-Mmmf je la crois pas trop mais bon, excuses acceptées! Faut dire que la mère Circonstances a dû l'enduire de tout plein d'erreurs. Sur ce, je vais y aller moi...
-Encore un rendez-vous?
-Non là je vais dormir. Parce que bon. Tout ça. Et même un peu plus.

Je suis convaincu que quelque part, y'a un Grand Con Barbu qui se marre tout seul de la bonne blague qu'il vient de faire. Ou bien alors la Fatalité a encore fait des siennes, parce que je l'avais un peu oubliée. Ou alors c'est juste Pas de Bol, mais comme c'est un outsider on fait jamais gaffe à lui.
Il a suffit que je clame ma victoire pour prendre le retour de bâton aussi sec en plein dans la tronche. KO au premier round, par ici la monnaie, vous ne revenez pas en deuxième semaine et passez bien le bonjour à votre femme. Des fois une histoire ça tient à rien, des yeux avec une petite tâche dedans qu'on se croirait dans Candy mais en vachement plus mieux, un sourire craquant à faire fondre un bloc de granit, une remarque tellement incongrue qu'elle mérite qu'on s'y attarde plus d'une seconde alors que vraiment on avait l'esprit ailleurs. La fin d'une histoire aussi ça tient à pas grand-chose. Des circonstances à la con. Un coup de fil de merde. Mars dans la maison de Vénus avec Jupiter en troisième décan qui joue à la marelle avec tous les béliers de la terre. J'ai beau ne me fier qu'à mon instinct en ce moment, j'ai beau tout faire pour vivre au jour le jour et profiter de l'instant présent, saisir les opportunités quand elles se présentent et passer à autre chose dès qu'un minimum d'essoufflement s'installe, là tout de suite maintenant je suis un peu triste.
Mais c'est comme tout, ça passe. Et c'est pas pire qu'ailleurs.

-Excusez-moi Monsieur, Madame Intuition demande à vous parler...
-Encore elle? Mais qu'est-ce qu'elle me veut?
-Mmmh... Apparemment elle apporterait de mauvaises nouvelles...
-Quoi? Mais c'est pas le moment! Là je suis bien et tout et tout, et en plus ce soir je suis pris.
-Moui c'est justement de ça qu'il s'agit.
-Mais c'est pas vrai! On peut jamais être tranquille? Dites-lui... Tiens dites-lui que je suis en réunion. Je la rappelerai.
-Puis-je vous rappeler qu'elle a jusqu'à maintenant toujours eu raison?
-Je m'en fous! Ce soir ça se passera bien et pis c'est tout. Faut pas déconner non plus! Appelez-moi plutôt Madame Spontanéïté, j'aurais quelques points à éclairer...

Alors moi je vous le demande : une fois qu'on a bien compris la leçon et qu'on a agi de telle manière qu'on ne puisse pas dire "j'aurais dû", on fait quoi?
Je sens vaguement que cette théorie n'a pas été étudiée pour les cas complexes, et c'est bien dommage.

Par contre les cheveux longs, ça marche. Définitivement.

Je suis bien dans ma vie, dans ma tête et dans mes rêves, j'ai la peach, je fais plein de projets, je me bouge comme rarement...
Mais là je me fais une petite session mélancolie, Simon and Garfunkel en fond sonore, les nuages gris comme décor...
Je rêve d'une vie plus simple où je saurais où je vais, j'ai envie d'une histoire à construire, je regrette d'en être viscéralement incapable...
J'ai envie de m'arrêter et de m'apitoyer cinq minutes sur mon sort, parce que je l'ai pas fait depuis longtemps, parce que ça m'a toujours fait du bien, parce que j'adore cette sensation de mou qui m'envahit...

Tiens je vois poindre un rayon de soleil. Et merde! On peut même plus déprimer tranquille alors???
Eh ben puisque c'est comme ça j'vais aller me prendre un petite bière moi.

Je suis arrivé à la période charnière, entre mon rêve et ma réalité. Quoiqu'il arrive, les mois prochains vont être déterminants pour ce petit voyage qui me trotte dans la tête depuis un petit moment. Et l'air de rien ça commence à me mettre une petite boule au niveau de la gorge.
Est-ce que je suis capable de passer un an loin de tout et de tout le monde? Est-ce que j'aurai la force de me pousser à aller vers les autres et de vaincre cette timidité débile? Est-ce que ce n'est pas une grosse erreur d'un gamin capricieux, mon départ hypothéquant d'office toute continuité de stage en emploi stable? Est-ce que je suis vraiment prêt à me poser cette question?

Une chose est sûre, je suis plus motivé que jamais. Et l'écrire ne fait que renforcer ma motivation!

J'aurais bien oulu avoir une belle voix grave et profonde et tout ça. Bon c'est raté.
Ma voix elle est pas fluette mais presque, je suis incapable de chanter une partie de basse, mais les parties ténor me conviennent pas non plus. Oui car bizarrement la voix fluette n'implique pas d'être capable d'aller dans les aigus.
Donc si on résume j'ai pas une très belle voix, et en plus elle sert à rien pour chanter.
Bon quand même des fois quand je m'entends je reconnais les intonations de mon frangin alors ça ma rassure, je me dis que ma voix elle est pas si pourrite, limite elle serait presque normale. Mais après je rigole et ça c'est pas bon : j'aime pas mon rire.
Quand on sait en plus que je me marre tout le temps, et que pour rien arranger je dis pas mal de conneries, ça nous brosse un tableau assez déplaisant, voire insupportable.

Mais si malgré tout ça vous voulez encore m'entendre, je suis là. Et le sieur Bertrand Lenôtre en a une belle de voix, lui.

EDIT : Pour écouter un podcast, il faut cliquer sur le bouton orange et bleu. D'ailleurs il est fait pour, y'a écrit "Cliquez ici". Mais si vous voulez jouer au cycle perpétuel, cliquez sur mon lien là-bas, sur le sien ici. Des heures d'amusement en perspective!

Aaaaah ça fait du bien! Elle est de retour. Ma plus fidèle compagne, celle qui ne me quitte que très rarment et encore, jamais pour très longtemps. J'ai nommé :
LA FLEMME

Cette demoiselle-là on peut pas vraiment dire que je l'aime, mais je sais pas vivre sans. En ce moment ça se traduit par des heures passées devant un bureau, des articles de philo étalés un peu partout et un curseur qui clignotte désespérément, tout seul, en haut d'une page blanche ; et l'heure qui tourne, et l'échéance qui se rapproche... En même temps faut s'accrocher avec des kilomètres de : "(...) the rules for using the words in terms of which this rule is formulated cannot in their turn be so formulated."

Alors je fatigue.
Je rechigne à me lancer dans une quelconque analyse profonde des concepts en jeu.
Ma conscience me refuse le droit de quitter mon bureau.
Je glande.

Heureusement, ce soir je pars pour Copenhague. Vacances, me voilà !
(car oui, rien de tel quand on est à la bourre que de partir en vacances. Ainsi, au retour, on est encore plus dans le caca mais au moins y'a du challenge!)

Comme je vous l'ai déjà dit, samedi c'était la fête du printemps, ou bien la fin officielle de l'hiver c'est comme on veut. En gros ça veut dire qu'à partir d'aujourd'hui on a le droit de se balader en T-shirt même si il fait 5°C parce que l'hiver est parti.

Les Suédois étant friands de fêtes, coutumes et autres célébrations, la fin de l'hiver de pouvait y échapper. Les deux plus importants événements se déroulent à Uppsala et Lund, fiefs des Nations (sortent d'organisation étudiante géante) ; je n'ai pas pu aller à Varlborg, la fête du printemps d'Uppsala, pour cause de réveil défficient et d'amis oublieux (ben oui on a les potes qu'on mérite, et je suis moi-même assez oublieux).
Mais je n'ai pas manqué la célébration de Skansen à Stockholm, certes plus modeste mais tout à fait charmante!

Tout commence par l'arrivée sur la presqu'île de Djurgården, avec un coucher de soleil sur le Nordiska Museet en prime.

Ensuite, arrivée à Skansen et direction le gros tas de bois sur la place centrale. Au bout d'un moment, un cortège de Suédois traditionnellement vêtus arrive, les torches à la main. Mais pour quoi faire, je vous le demande !

Après les gens allument le grand tas de bois (en même temps on l'avait mis là pour ça en fait alors personne a été étonné hein).

Et à la fin, ça donne ça, un superbe feu avec plein de gens autour, tous âges confondus, une chorale, des barbes-à-papa et une visite de Skansen de nuit.

Sur ce je vous laisse moi, je file mettre un T-shirt (current weather : cloudy, 6°C). Un ami à moi (oui celui-là même qui avait été oublieux) soupçonne les Suédois d'organiser un grand feu pour réchauffer l'atmosphère même en cas de temps froid et venteux comme samedi. Je n'ose croire à tel stratagème...