Je me lève, la tête à l'envers. J'aurais pas dû lire si tard. Tout ça pour connaître la fin d'un livre dont je ne sais toujours pas si il m'a plu ou pas (voir d'ailleurs les résultats de la critique sur le lien -en anglais- qui traduisent assez bien mon sentiment mitigé). C'est d'ailleurs bizarre, cette envie de vouloir connaître la suite d'une histoire dont le héros vous énerve, une histoire sublimement écrite mais dont quelques facettes ne peuvent être classées sûrement ni dans le premier degré, ni dans la parodie, ni dans la mise en abyme ou le procédé stylistique ; mais passons, ce n'est pas là l'objet de ma connerie du matin.

Je me lève donc, titubant, les yeux collés. Je cherche à tâton mon paquet de céréales, je mets du lait à côté du bol mais ça je le fais même en forme, alors... Et puis je me décide à aller finir ma nuit sous la douche. C'est à dire qu'en fait je reste sous la douche chaude, comateux, jusqu'à temps que mon petit cumulus se vide et que l'eau froide ne me secoue de ma torpeur. À moitié dans le move, je m'habille et tout en me brossant les dents je m'adonne à ma marotte du moment : jongler d'un pied à l'autre (plus exactement d'un pied au sol mais là encore, passons). Aussi concentré qu'on peut l'être dans mon état, j'interromps mon brossage de dents, je mets la balle sur mon pied, je la lance, je la manque, je recommence à me brosser les dents, une fois, deux fois trois fois.

Et puis forcément la connerie du matin me tombe sur le coin de la figure : je me concentre, je m'arrête de brosser, je mets la balle sur mon pied, je lance... et CRAC! Un joli trou de 5 cm au niveau de l'entre-jambe. Pantalon foutu, changeage en quatrième vitesse, étouffage de rire à goût de dentifrice. Et balle manquée, bien entendu.

Je vous le dis moi, je suis un jongleur né!